L’organisation pétrolière a réaffirmé ce mercredi le maintien de ses niveaux de production actuels jusqu’à fin 2026. La 39ème réunion ministérielle a également validé l’élaboration d’un nouveau mécanisme d’évaluation des capacités pour fixer les quotas de 2027. L’Algérie, membre de l’OPEP, reste soumise à ces décisions collectives qui encadrent sa production nationale.
La 39ème Réunion ministérielle de l’OPEP et non-OPEP a confirmé ce mercredi la reconduction des quotas de production pétrolière actuels. Les pays participants ont décidé de « réaffirmer le niveau global de production de pétrole brut pour les Pays Participants à l’OPEP et non-OPEP dans le DoC comme convenu lors de la 38ème Réunion Ministérielle de l’OPEP et non-OPEP jusqu’au 31 décembre 2026 », selon le communiqué officiel de l’organisation. Cette décision maintient la politique de limitation de l’offre mise en place pour stabiliser les marchés pétroliers mondiaux. L’Algérie, représentée lors de ces négociations, conserve ainsi son quota de production dans le cadre de la Déclaration de Coopération signée en décembre 2016.
Surveillance renforcée du marché pétrolier
L’OPEP+ a renforcé son dispositif de suivi des conditions de marché. Le Comité de Suivi Ministériel Conjoint (CMMC) est chargé d' »examiner de près les conditions du marché mondial du pétrole, les niveaux de production de pétrole et le niveau de conformité » avec la Déclaration de Coopération. Ce comité se réunira désormais tous les deux mois pour évaluer l’évolution des cours et la discipline des membres. Les ministres ont également « réitéré l’importance du respect de la pleine conformité et du mécanisme de compensation », soulignant la nécessité pour chaque pays, y compris l’Algérie, de respecter strictement ses engagements de production. Le dispositif permet à l’organisation de « tenir des réunions supplémentaires ou de demander une réunion ministérielle à tout moment pour aborder l’évolution du marché ».
Nouvelle méthodologie pour les quotas de 2027
L’organisation a mandaté son secrétariat pour développer un système inédit de calcul des quotas. Les ministres ont demandé « d’élaborer un mécanisme pour évaluer la capacité de production maximale durable (CSM) des pays participants à utiliser comme référence pour les niveaux de production de référence de 2027 ». Cette approche technique remplacera les négociations traditionnelles par une évaluation objective des capacités réelles de chaque membre. Pour l’Algérie, cette évolution représente un enjeu stratégique. Le pays devra démontrer sa capacité de production maximale durable face aux autres membres de l’OPEP+ pour préserver sa position dans la répartition des quotas futurs. La prochaine réunion ministérielle, fixée au 30 novembre 2025, permettra d’évaluer l’avancement de ces travaux méthodologiques avant leur application effective en 2027.