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« L’opposition doit rester fidèle au Hirak en aidant le régime à s’en aller », (Soufiane Djilali)

Par Mecipsa Amokrane
30 mai 2019

« Une erreur de positionnement ou une méprise sur les intentions des uns et des autres ou sur les rapports de force, peuvent pousser l’Etat-major vers des décisions extrêmes qui seront à l’évidence préjudiciables pour tous. Dans les moments de crise profonde, la sagesse doit primer sur les intérêts partisans », assure Djilali Soufiane.

Emportée par la dynamique de la rue, « une partie de l’opposition exige la victoire totale en un laps de temps très court. Une attitude radicale et impatiente peut cependant déstabiliser, cette fois-ci, l’Etat lui-même », a soutenu Soufiane Djilali, président du parti d’opposition, Jil Djadid dans une contribution rendue publique ce jeudi 30 mai 2019. Pour lui l’opposition doit « rester fidèle au Hirak en aidant le régime à s’en aller ».

Selon lui, le pouvoir et l’institution militaire plus exactement n’a maintenant plus que deux voies possibles : soit la prise de pouvoir directe par l’armée envers et contre tous, soit l’ouverture d’un dialogue avec la classe politique pour organiser une transition politique. Cependant,  le chef de l’Etat-major de l’armée, Ahmed Gaid Salah et conformément aux traditions du pays, a besoin de garder la face.

« C’est ainsi que l’utilisation des termes – transition – et – négociation -, est rejetée dans la forme, alors que dans le réel, c’est bien de cela dont il s’agit », a argumenté Soufiane Djilali.

À cet effet, le président de Jil Djadid, pense  que l’opposition, quant à elle, est dans une position délicate. « Prise en étau entre la radicalité et l’impatience des uns et la puissance d’action du pouvoir, elle doit trouver le juste milieu pour faire aboutir les revendications du Hirak tout en donnant à l’armée les assurances que le pays ne rentrera pas dans une phase de désordre.  L’opposition doit rester fidèle au Hirak en aidant le régime à s’en aller», ajoute ce chef de parti.

Pour lui « une erreur de positionnement ou une méprise sur les intentions des uns et des autres ou sur les rapports de force, peuvent pousser l’Etat-major vers des décisions extrêmes qui seront à l’évidence préjudiciables pour tous. Dans les moments de crise profonde, la sagesse doit primer sur les intérêts partisans », a-t-il conclu.

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