La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé à chasser les intérêts émiratis d’Algérie. Cette déclaration a été faite le 3 mai 2025, lors d’une rencontre avec les militants de son parti à Béjaïa.
Devant la presse, Louisa Hanoune a demandé aux autorités algériennes de fermer le pays aux capitaux émiratis. Selon elle, les Émirats ne cessent de s’ingérer dans les affaires d’autres États. Elle les accuse de soutenir des projets politiques étrangers contraires aux intérêts de l’Algérie. Cet appel de la secrétaire générale du PT intervient au lendemain de la sortie polémique de l’historien Mohamed Lamine Belghit, placé sous mandat de dépôt depuis, sur une chaine émiratie Sky News où il déniait la dimension amazigh de l’Algérie. Pour lui, l’amazighité est une création franco-sioniste. En réaction, la télévision algérienne a accusé les Emirats de chercher à nuire à l’Algérie.
Louisa Hanoune a cité deux exemples précis : la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA) et le Port d’Alger. Ces entreprises publiques travaillent avec des partenaires émiratis. Pour Louisa Hanoune, il faut nationaliser ces parts étrangères et rendre le contrôle total à l’État algérien.
Cette position n’est pas nouvelle. Depuis la fin des années 1990, Louisa Hanoune rejette les privatisations des entreprises publiques. Elle a toujours dénoncé l’ouverture du marché algérien aux entreprises étrangères. Pour elle, cela nuit à la souveraineté nationale.
La dirigeante du PT défend une économie publique forte et indépendante. Elle affirme que les secteurs stratégiques doivent rester entre les mains de l’État. Selon elle, les investissements étrangers dans des domaines sensibles représentent un danger.
En outre, Louiza Hanoune considère les Émirats comme un exemple de cette influence néfaste. Elle appelle donc à rompre tous les partenariats économiques avec ce pays. Elle estime que l’Algérie doit se protéger et conserver ses ressources.
Cette sortie de Louiza Hanoune relance le débat sur la souveraineté économique de l’Algérie. De plus en plus de voix s’élèvent en effet contre la présence de capitaux étrangers dans les secteurs clés. Le message de Louisa Hanoune s’inscrit dans cet ordre.