La Commission européenne a décidé d’instaurer des droits antidumping définitifs sur les importations de jantes en aluminium en provenance du Maroc. Cette mesure vise à protéger l’industrie européenne et ses 16.600 emplois contre des pratiques commerciales jugées déloyales.
Une enquête menée par l’UE a révélé que le gouvernement marocain aurait soutenu son secteur automobile par des subventions, des prêts à taux préférentiels et des allègements fiscaux, ce qui contreviendrait aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). De plus, la Chine aurait fourni un soutien financier direct à l’un des deux producteurs exportateurs marocains via l’Initiative Ceinture et Route (IBR).
Les droits imposés varient de 5,6 % à 31,4 %, selon l’ampleur du soutien reçu des gouvernements marocain et chinois. Ces mesures s’ajoutent aux droits antidumping de 9 % à 17,5 % instaurés en janvier 2023. L’affaire remonte à une enquête initiée en novembre 2021, après une plainte de l’Association des fabricants de roues européens.
En novembre 2021, la Commission européenne a ouvert une enquête anti-dumping sur les importations de jantes en aluminium marocaines, à la suite d’une plainte déposée en octobre 2021 par l’Association des fabricants de roues européens. L’enquête a mis en évidence des pratiques de dumping causant un préjudice matériel à l’industrie de l’UE.
En juin 2022, la Commission a communiqué aux parties concernées les droits envisagés et les méthodes de calcul des marges de dumping. Un mois plus tard, en juillet 2022, elle a officialisé l’imposition de droits anti-dumping provisoires sur ces importations, variant entre 8 % et 16,5 %.