L’Algérie figure dans le top 10 africain du nouveau classement 2025 sur la lutte contre le commerce illicite, mais reste dans la seconde moitié du classement mondial. C’est ce que révèle l’Illicit Trade Index, publié par l’Alliance transnationale pour la lutte contre le commerce illicite (TRACIT).
L’étude évalue 158 pays selon 37 indicateurs. Ces critères couvrent les trafics de drogues, armes, contrefaçons, médicaments, espèces sauvages et ressources minières. Le score global est calculé sur une échelle de 0 à 100. Plus un pays est performant, plus son score est élevé.
L’Algérie : 84e mondial, mais 7e en Afrique
Avec un score de 54,3 points, l’Algérie se classe 84e au niveau mondial. Sur le continent africain, elle arrive en 7e position, derrière la Tunisie, Maurice, le Maroc, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et l’Égypte.
Ce classement reflète les efforts récents déployés par les autorités pour freiner le commerce illicite. Depuis plusieurs mois, l’État mène une campagne active contre les réseaux de spéculateurs et le commerce informel du « cabas ». Des opérations de contrôle ont été lancées dans les marchés, les salons, et les circuits de distribution informels.
Une lutte contre le commerce illicite multisectorielle
Le rapport note les performances des pays sur six piliers, dont :
- Le cadre réglementaire
- La lutte contre la corruption et la criminalité
- La gestion des frontières et des douanes
- Le commerce électronique et la cybersécurité
L’Algérie réalise de bons scores sur le plan fiscal et économique, mais reste en difficulté dans la gestion des chaînes d’approvisionnement et la réglementation sectorielle.
Un défi régional et mondial
Au niveau mondial, le Danemark occupe la première place, suivi des États-Unis et de l’Allemagne. En Afrique, la Tunisie est première avec 59 points (37e mondial). L’Afrique affiche un score moyen de 40,8 points, en deçà de la moyenne mondiale de 49,9 points.
Face à ces défis, l’Algérie renforce ses dispositifs de surveillance et cherche à assainir ses circuits économiques. La lutte contre le commerce illicite reste une priorité pour protéger les consommateurs, soutenir les entreprises locales et sécuriser les recettes publiques.