Maladies rares en Algérie : La difficile prise en charge | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Maladies rares en Algérie : La difficile prise en charge

Par Maghreb Émergent
28 février 2023

La prise en charge des maladies rares en Algérie manque terriblement d’organisation, en l’absence d’un centre de référencement, a indiqué lundi, le chef de service Pédiatrie à l’Hôpital Nafissa Hamoud (ex Parnet), Pr. Azzedine Mekki.

S’exprimant lors d’une session de Média Training, organisée par les laboratoires Roche Algérie, à l’occasion de la journée mondiale des maladies rares, célébrée le 28 février de chaque année, le Pr. Mekki a dressé un constat alarment de la situation des malades atteints de ces pathologies.

Tout en affirmant que la consanguinité demeure la raison de bon nombre des maladies rares en Algérie, le professeur a regretté le manque et la faiblesse existant dans le diagnostic génétique dans notre pays.

Outre que ces examens ne sont pas couverts par la sécurité sociale en Algérie, «le malade est obligé de payer jusqu’à 12 millions de centimes pour des analyses chez les laboratoires privées, sans qu’il soit remboursé par la Cnas. Cela sans parler des autres charges supportées par les parents des enfants malades ! », déplore le Pr Mekki.

Pour le spécialiste, les mariages consanguins, qui sont un facteur de transmission d’îlots de pathogénicité, suite au transfert d’îlots génomiques entre les générations successives, nécessitent une grande campagne de sensibilisation. « Il est très difficile de convaincre les familles algériennes, notamment dans l’intérieur du pays, de renoncer à ce genre de mariages », observe-t-il.

 Selon lui, les naissances provenant de mariages consanguins ont un risque d’atteintes par les maladies rares à hauteur de 25%. « Malheureusement, des familles qui ont déjà eu un enfant malade, continuent d’enfanter en espérant d’avoir un enfant épargné, ce qui n’est pas normal », regrette-t-il.

Rappelons que 8% de la population souffre de maladies rares dans le monde. Il existe entre 6 000 et 8 000 pathologies à travers le monde. En Algérie, pas moins de 2 millions de personnes, soit un malade pour 2 000 personnes, souffrent de maladies rares, selon les statistiques des professionnels.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Algérie

IATF 2025 : Vers une solution concrète pour l’industrie automobile algérienne

L’IATF 2025 s’annonce comme une étape décisive pour l’industrie automobile en Algérie. Plus qu’un simple salon commercial, cet événement met en lumière les ambitions du pays pour renforcer sa souveraineté… Lire Plus

Á la une Actualités

IATF 2025 : Afreximbank investit 1 milliard $ pour créer la Société africaine de commerce et d’industrie

La Banque africaine d’import-export (Afreximbank) a officialisé à Alger la création de la Société africaine de commerce et d’industrie (SATCI), dotée d’un capital initial de 1 milliard de dollars. L’annonce… Lire Plus

Actualités

CdM 2026 : La Guinée a préféré Casablanca à Abidjan pour recevoir l’Algérie

À trois jours du duel Guinée–Algérie pour la 8ᵉ journée des éliminatoires du Mondial 2026, une grande partie du public algérien ignore encore que la rencontre ne se jouera pas à… Lire Plus

Actualités Algérie

Visa bloqué en France, porte entrouverte en Italie : l’espoir des algériens en 2025

La crise diplomatique entre Alger et Paris s’invite désormais dans le quotidien de milliers d’Algériens. Depuis des semaines, les guichets numériques de Capago, prestataire officiel des visas français, affichent complets…. Lire Plus

Á la une Actualités

Algérie : les chiffres du PIB face aux angles morts d’une croissance fragile

En 2024, le PIB nominal de l’Algérie a bondi de 7,2 %, selon l’ONS. Un chiffre exact, mais à mettre en rapport avec croissance réelle qui n’a été que de… Lire Plus