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Hydrocarbures

Malgré l’échec de Doha, le baril se maintient dans un palier de 40 dollars

Par Yazid Ferhat
20 avril 2016

Le baril de pétrole est déjà dans la période post-Doha. Il a oublié l’échec de la réunion de cette réunion tient le cap, sous l’effet de nouveaux éléments.

 

Le prix du baril de pétrole tanguait de nouveau, mercredi, après le mou consécutif à l’échec de la réunion de Doha entre pays OPEP et non OPEP. Le brent de la mer du nord a de nouveau baissé, après avoir frôlé les 45 dollars mercredi après-midi, gagnant 1.79% à 44.82 dollars, alors qu’à New-York, le baril était à 43.16 dollars, après avoir gagné 1.6%.

Cette tendance à la hausse a relégué au second plan l’échec de la réunion de Doha, durant laquelle pays OPEP et non OPEP, dirigés par la Russie et l’Arabie Saoudite, n’ont pu trouver un accord pour geler la production de pétrole au niveau de janvier dernier. L’Arabie Saoudite avait plombé la réunion, en fixant comme condition en vue de geler sa production l’obligation pour l’Iran de s’y conformer. Téhéran, qui ne participait pas à la réunion, estimait de son côté qu’elle ne se conformerait aux décisions prises que lorsqu’elle atteindrait de nouveau son niveau de production d’avant l’embargo, soit quatre millions de barils/jour.

La première rencontre entre pays OPEP et non OPEP, et les espoirs suscités par la réunion de Doha, ont poussé la production à passer d’un palier de 30 dollars le baril à celui de 40 dollars. La plupart des analystes s’attendaient à une nouvelle plongée en cas d’échec à Doha, mais le prix du baril ne s’est pas seulement maintenu, mais il a connu une petite hausse.

Incertitudes sur la production américaine

Des évènements conjoncturels y ont contribué, dont la grève des travailleurs du pétrole au Koweït. Après une décision des compagnies pétrolières de baisser leurs salaires, les travailleurs du secteur pétrolier du Koweït ont lancé un mouvement de protestation, qui a fortement influé sur la production du pays. Celle-ci, de trois millions de barils/jour, a baissé de moitié pendant la grève, et il faudra trois jours à une semaine pour la ramener à son niveau antérieur.

Dans le même temps, des annonces faisaient état de stocks de pétrole brut qui ont moins progressé que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, ainsi qu’une baisse de la production « continentale » américaine en 2015. Celle-ci, qui était de 7,41 millions de barils par jour en 2015, passerait à 6,46 millions de baril par jour en 2016, et seulement 5,76 millions de baril par jour en 2017. Une baisse aussi importante, alliée à une augmentation « naturelle » de la demande dans les pays émergents, essentiellement la Chine et l’Inde, aurait de quoi redonner du tonus au marché, qui serait alors en mesure d’absorber une grande partie du surplus actuel. A moins que qu’une nouvelle forte poussée du pétrole de schiste ne replace les Etats-Unis dans leur nouveau rôle, celui de régulateur du marché.

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