Le marché noir des devises en Algérie enregistre une nouvelle progression de l’euro ce mercredi 21 mai. À Alger, 100 euros s’échangent désormais à 26 000 dinars algériens (DA) à l’achat, soit une hausse de 100 DA par rapport à la veille. Les cambistes rachètent le billet de 100 euros à 25 800 DA, également en augmentation de 100 DA.
Commerce du cabas, importation de voitures et demande de devises
Cette hausse intervient après d’importantes annonces gouvernementales. Dimanche 18 mai, le président Abdelmadjid Tebboune a ordonné la régulation du commerce du « cabas ». Cette décision a ravivé l’espoir des acteurs du secteur. Conséquence directe : la demande de devises étrangères a bondi sur le marché parallèle.
Une autre mesure récente alimente cette dynamique haussière sur le marché noir. La délivrance des cartes grises pour les voitures de moins de trois ans importées par des particuliers a repris. Cette facilité pour l’importation de véhicules d’occasion va inévitablement accroître la demande d’euros. Les particuliers ont en effet besoin de devises pour acquérir ces voitures à l’étranger.
Offre et demande : moteurs du marché noir
La loi de l’offre et de la demande s’applique pleinement. La reprise des importations via le commerce du cabas nécessite davantage d’euros, ce qui exerce une pression à la hausse sur les taux de change du marché noir. La décision présidentielle de régulariser ce commerce est le principal facteur de la montée de l’euro, stimulant directement la demande de devises étrangères. Les cambistes anticipent une poursuite de cette tendance haussière dans les prochains jours, selon l’évolution des politiques gouvernementales et de la demande sur ce marché parallèle.