Ce mardi 1er juillet 2025, l’euro a battu un nouveau record face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Les cambistes demandent désormais entre 26 350 et 26 400 dinars pour un billet de 100 euros. Ces chiffres marquent une forte hausse par rapport aux jours précédents. La demande d’euros sur le marché noir est en effet très élevée, ce qui entraîne une volatilité accrue. Les particuliers et les acteurs informels cherchent à s’approvisionner en devises, renforçant ainsi la pression sur ce marché parallèle.
En parallèle, le prix de vente moyen de l’euro par les particuliers aux cambistes tourne autour de 26 200 dinars pour 100 euros. La différence entre le prix d’achat et le prix de vente montre que la marge opérationnelle reste importante pour les acteurs du marché noir. Cette situation reflète une forte spéculation et une anxiété face à l’évolution du taux de change officiel.
Les raisons de la flambée
L’origine de cette hausse spectaculaire trouve ses racines dans la publication du dernier décret exécutif. Ce document fixe de nouvelles conditions pour l’exercice du commerce de cabas. Il précise notamment que les auto-importateurs doivent financer leurs opérations uniquement avec leurs propres devises. En clair, les banques ne fourniront plus de devises à ces importateurs. Par conséquent, ceux-ci se tournent vers le marché noir pour s’approvisionner en euros et financer leurs importations. Cette nouvelle réglementation relance logiquement la demande pour l’euro sur le marché parallèle, ce qui fait grimper le taux de change.
De plus, la reprise des opérations de délivrance des cartes grises pour les voitures de moins de trois ans importées par des particuliers alimente cette dynamique. Ces importations, non financées par les banques, nécessitent également l’achat de devises sur le marché noir. Résultat : la demande en euros monte encore, poussant encore davantage le taux de change à la hausse.
Face à cette situation, les cambistes anticipent déjà une hausse continue. Ils achètent massivement des euros disponibles sur le marché noir, espérant profiter de cette tendance. La situation demeure donc tendue, et le marché noir reste le seul canal pour ceux qui ont besoin de devises au-delà du marché officiel.
En résumé, la conjonction de mesures réglementaires et de la reprise des importations a provoqué une montée sans précédent de l’euro face au dinar algérien sur le marché noir. La vigilance reste de mise pour tous les acteurs économiques concernant cette évolution du marché parallèle.