Le marché noir des devises en Algérie reste figé. Depuis jeudi dernier, aucune variation n’a été enregistrée. Ce mardi 18 novembre 2025, les cotations demeurent identiques. Le calme domine et confirme une tendance installée depuis plusieurs jours.
Sur le terrain, le constat est clair. Le billet de 100 euros s’échange toujours à 27 450 dinars algériens à la vente. À l’achat, les cambistes proposent entre 27 150 et 27 200 dinars pour le même billet. Rien n’a bougé. Cette stabilité, rare dans un marché aussi sensible, s’explique d’abord par l’équilibre entre l’offre et la demande.
Selon un cambiste rencontré à Alger, la disponibilité de devises suffit à absorber la demande actuelle. Le marché trouve ainsi son point d’équilibre. Mais un autre facteur pèse lourd dans cette accalmie : l’attitude prudente des importateurs informels de voitures neuves. Leur attentisme s’est renforcé après la récente décision des autorités chinoises.
En effet, la Chine vient d’imposer des restrictions à l’exportation de voitures neuves par les particuliers et les concessionnaires informels. Cette mesure touche directement les importateurs algériens, largement dépendants du marché automobile chinois. Depuis l’annonce, l’incertitude domine. Les importateurs hésitent à transférer des fonds ou à engager de nouvelles commandes.
Cet effet d’attente se répercute immédiatement sur le marché noir. Les transactions diminuent. La pression sur la demande recule. La dynamique haussière observée au début du mois se retrouve freinée. Plusieurs opérations ont été suspendues, créant un climat d’immobilisme.
Ainsi, la combinaison d’un marché équilibré et d’un ralentissement lié à l’automobile explique cette stabilité inhabituelle. Le calme persiste, mais demeure fragile. Le moindre ajustement de la politique chinoise pourrait relancer la spéculation et provoquer une nouvelle variation des taux.
Pour l’instant, les acteurs du marché noir observent et attendent. Le statu quo maintient le taux euro/dinar dans une immobilité rare.





