L’euro enregistre une forte hausse face au dinar algérien sur le marché noir des devises ce dimanche 25 mai. Selon les taux observés ce matin, 100 euros s’échangent entre 26 100 et 26 150 dinars algériens (DA) à l’achat, soit le prix que doivent payer les particuliers aux cambistes. Pour la vente, les cambistes reprennent le billet de 100 euros entre 25 950 et 26 000 DA.
Il s’agit d’une hausse de 200 DA en moyenne par rapport à la cotation de samedi, où l’euro s’échangeait à 25 900 DA à l’achat et 25 750 DA à la vente. Cette progression rapide inquiète les particuliers et stimule l’activité des cambistes.
Une demande en forte augmentation sur le marché noir
Cette flambée de l’euro s’explique principalement par l’explosion de la demande. Sur le marché noir, l’offre de devises reste stable, mais les besoins augmentent rapidement. « La demande dépasse largement l’offre ces dernières 48 heures », affirme un cambiste actif à Alger.
Plusieurs facteurs alimentent cette tension sur le marché noir. Le premier est lié à l’anticipation de la reprise du commerce du cabas. Depuis l’annonce du président de la République sur la régularisation de cette activité, les opérateurs du secteur se préparent à relancer leurs importations. Cette préparation implique l’achat de devises, en particulier l’euro, sur le marché noir.
Reprise des cartes grises : un autre moteur
Autre facteur clé : le retour de la délivrance des cartes grises pour les voitures de moins de trois ans importées. Cette mesure réduit les incertitudes pour les importateurs particuliers, qui reprennent leurs activités. Conséquence directe : la demande en devises augmente encore.
Les cambistes profitent de cette dynamique pour ajuster les prix à la hausse. « On sent que la confiance revient sur le marché », explique un autre cambiste à Oran. « Les gens veulent acheter avant une possible nouvelle envolée. »
Une situation appelée à durer ?
Tant que l’offre reste stable et que la demande progresse, les prix continueront de grimper. La tendance haussière de l’euro sur le marché noir pourrait donc se maintenir dans les jours à venir. Les autorités surveillent la situation, mais en l’absence d’intervention directe, le marché noir reste le principal référent pour les particuliers en quête de devises.