Actuellement, sur le marché noir, 100 euros s’échangent entre 26 150 et 26 200 dinars à la vente. Pour l’achat, les cambistes proposent des montants oscillant entre 26 000 et 26 050 dinars. C’est une hausse de 100 DA en seulement 24 heures, et de 200 DA en 48 heures. La veille, le même montant en euros se vendait entre 26 050 et 26 100 dinars. À l’achat, ces montants restaient stables autour de 25 900 à 25 950 dinars. La progression du taux de change témoigne d’un marché parallèle en pleine évolution.
Pourquoi l’euro s’emballe sur le marché noir ?
Plusieurs facteurs expliquent cette hausse. Premièrement, une annonce récente de la présidence de la République algérienne a relancé l’intérêt pour le commerce du cabas. Le gouvernement prévoit la publication d’un décret exécutif encadrant le commerce du cabas avant la fin du mois. La réintégration du commerce du cabas, une activité informelle essentielle, stimule la demande de devises.
Les cambistes, par conséquent, anticipent cette demande croissante. Face à cette situation, ils achètent massivement des euros sur le marché informelle de la devise. Leur objectif : profiter de la forte demande et des futures fluctuations du taux de change. Ce phénomène économique s’inscrit dans une dynamique régulière où le marché noir montre sa capacité à évoluer en fonction des annonces officielles. De plus, la baisse des tensions géopolitiques au Proche-Orient redonne confiance au marché et rassure les cambistes.
Vers une nouvelle donne du change informel
La reprise de l’euro sur le marché parallèle algérien signe une tendance à la hausse du taux de change. La stabilité observée durant la dernière semaine laisse place à une évolution rapide. Les nouvelles réglementations et la reprise de l’activité du marché informel alimentent cette progression. La situation reste à suivre de près. Le marché noir continue de jouer un rôle clé dans l’économie algérienne, particulièrement dans le contexte actuel de fluctuations financières.