Le marché noir des devises en Algérie reste sous forte pression. Ce mardi 29 avril 2025, l’euro a encore grimpé face au dinar algérien, atteignant un nouveau record de l’année.
Selon les cotations relevées, 100 euros s’échangent désormais contre 26 100 dinars algériens (DA) à la vente, soit le prix auquel les cambistes cèdent la monnaie européenne aux particuliers. À l’achat, les cambistes proposent environ 25 950 DA pour le même billet. Ce niveau marque un nouveau sommet annuel pour l’euro sur le marché parallèle.
En comparaison, le précédent record historique avait été atteint le 4 décembre dernier, lorsque 100 euros valaient 26 200 DA. Ce seuil exceptionnel n’avait toutefois duré que deux jours. Aujourd’hui, l’euro s’en rapproche à nouveau, illustrant la persistance d’une tendance haussière.
Les raisons de la flambée de l’euro sur le marché noir
Les raisons de cette flambée sont multiples. Selon un cambiste interrogé, la demande croissante pour l’euro reste le principal moteur de cette augmentation. Les importateurs de voitures neuves et de véhicules de moins de trois ans sont parmi les premiers demandeurs. Ces acteurs cherchent à régler leurs achats en devise, alimentant la tension sur l’offre.
À cela s’ajoute la demande des futurs hadjis. En prévision de leur départ vers les Lieux Saints de La Mecque, de nombreux Algériens sélectionnés pour accomplir le Hadj 2025 achètent des devises sur le marché noir pour financer leurs dépenses en Arabie Saoudite, souvent non couvertes par l’État.
Enfin, le retard dans la mise en œuvre de la nouvelle allocation touristique de 750 euros par adulte par an contribue à maintenir une forte pression sur le marché parallèle. Faute d’une offre officielle suffisante, les voyageurs se tournent massivement vers le circuit informel pour obtenir des devises.
Dans ce contexte, les cambistes prévoient la poursuite de la tendance haussière si aucun changement majeur n’intervient rapidement. Le marché noir des devises en Algérie reste donc extrêmement sensible à la demande, renforçant la volatilité du dinar face à l’euro.