La hausse de l’euro face au dinar algérien se confirme sur le marché noir ce jeudi 4 décembre 2025. Il s’agit de la deuxième progression enregistrée en 48 heures. La tendance haussière se poursuit dans les principales places informelles de change, notamment à Alger.
Actuellement, le billet de 100 euros s’échange à 28 100 dinars algériens à la vente sur le marché noir. À l’achat, il est repris entre 27 750 et 27 800 dinars. Ce niveau dépasse la cotation observée la veille. La hausse reste mesurée, mais elle confirme un léger redressement des cours.
Selon plusieurs cambistes, ce mouvement s’explique d’abord par un retour progressif à la stabilité du marché parallèle. Ces derniers jours, les échanges avaient connu un fort ralentissement. La principale cause reste la décision des autorités d’interdire la vente des véhicules de moins de trois ans dans les showrooms.
Cette mesure avait provoqué un choc immédiat. La demande en devises avait chuté brutalement. En conséquence, les cours avaient fortement fluctué sur le marché noir. Toutefois, les importateurs commencent désormais à s’adapter au nouveau cadre réglementaire. Peu à peu, les transactions reprennent. Par conséquent, les besoins en devises repartent à la hausse.
Cette reprise stimule directement la demande pour l’euro et le dollar. De nombreux opérateurs reprennent leurs opérations commerciales. Ainsi, les achats de devises sur le marché noir augmentent. Cette dynamique soutient la remontée des taux observée depuis deux jours.
Par ailleurs, un second facteur renforce cette tendance. Il s’agit de la demande croissante liée à la ‘Omra. À l’approche du mois sacré de Ramadhan, les agences de voyages intensifient leurs préparatifs. Les réservations se multiplient. Les professionnels doivent sécuriser des volumes importants de devises pour régler les prestations à l’étranger. En conséquence, la pression sur le marché noir s’accentue, notamment sur l’euro.
Cependant, cette hausse demeure limitée pour le moment. Les cambistes soulignent la fragilité du marché. Des variations restent probables au cours des prochains jours. Tout dépendra de l’évolution de la demande et d’éventuelles nouvelles décisions réglementaires.
À court terme, la stabilité reposera surtout sur le comportement des importateurs et le volume réel de départs vers les lieux saints. D’ici là, le marché noir des devises continuera de réagir au moindre signal administratif ou économique.