L’euro affiche une légère hausse face au dinar algérien sur le marché noir des devises ce mercredi 3 décembre 2025. La monnaie européenne progresse après plusieurs jours de fortes tensions sur le circuit parallèle.
Dans les principales places de change informelles, notamment à Alger, le billet de 100 euros s’échange à 28 000 dinars algériens à la vente. Pour l’achat, ce même billet est repris entre 27 650 et 27 700 dinars. Ce niveau marque une augmentation par rapport à la cotation enregistrée la veille.
Cette reprise s’explique, selon un cambiste, par un retour progressif à la stabilité du marché noir des devises. Ces derniers jours, le secteur avait connu d’importants chamboulements. La cause principale reste la décision des autorités publiques d’interdire la vente des voitures de moins de trois ans dans les showrooms.
En effet, cette mesure avait provoqué un brusque ralentissement des échanges monétaires. La demande en devises avait chuté, entraînant une instabilité marquée des cours. Toutefois, les importateurs de véhicules commencent désormais à s’adapter à la nouvelle réglementation. Par conséquent, les transactions reprennent graduellement.
Cette adaptation relance directement la demande pour l’euro et le dollar sur le marché noir. De nombreux opérateurs reprennent leurs activités, ce qui ravive les besoins en devises.
Par ailleurs, un second facteur vient renforcer cette tendance haussière. Il s’agit de la demande émanant des agences de voyages spécialisées dans l’organisation des séjours de la ‘Omra. À l’approche du mois sacré du Ramadhan, les préparatifs s’intensifient.
Les réservations se multiplient. Les agences doivent sécuriser des montants importants en devises afin de régler les prestations à l’étranger. En conséquence, la pression sur le marché noir s’accentue, notamment sur l’euro.
Toutefois, cette hausse reste limitée pour l’instant. Les cambistes estiment que le marché demeure fragile. Les fluctuations pourraient se poursuivre au cours des prochains jours, selon l’évolution de la demande et des décisions réglementaires à venir.
À court terme, la stabilité dépendra principalement du comportement des importateurs et du volume réel des départs vers les lieux saints. D’ici là, le marché noir des devises continue de réagir au moindre signal économique ou administratif.