Ce lundi 6 juin, l’euro a connu une légère hausse face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Après plusieurs baisses successives, cette progression marque un changement dans la tendance. Les cambistes, qui négocient l’euro en toute clandestinité, anticipent une évolution favorable pour la suite.
Taux de change actuels de l’euro sur le marché noir
Aujourd’hui, un billet de 100 euros s’échange contre entre 25 850 et 25 900 dinars algériens (DA). C’est le prix de vente pour les cambistes qui vendent l’euro aux particuliers. Du côté des achats, ils acquièrent le même billet entre 25 750 et 25 800 DA. Hier, ces prix étaient légèrement inférieurs, indiquant une tendance à la hausse.
Pourquoi cette hausse du marché parallèle ?
Plusieurs facteurs expliquent cette remontée. D’abord, les cambistes anticipent une augmentation de la demande pour l’euro. Ils achètent davantage, espérant profiter d’une hausse imminente. Leur stratégie proactive crée une pression sur le marché noir. En conséquence, la cotation de l’euro augmente.
L’impact de l’Aïd al-Adha sur le marché informel des devises
Avant l’Aïd al-Adha, célébré le 6 juin en Algérie, l’euro a brièvement chuté. Cette baisse s’explique par une forte augmentation de l’offre. En effet, de nombreux Algériens résidant à l’étranger ont rentré de vacances. Ces personnes ont injecté d’importantes sommes en euros sur le marché parallèle.
Cette offre supplémentaire a fait baisser les prix. Cependant, après la fin des festivités, la demande repart à la hausse. Les cambistes ajustent leurs positions en conséquence. Cela entraîne une légère remontée du taux de l’euro. Le marché reste volatil, mais cette tendance pourrait se poursuivre.
Perspectives pour le marché noir de l’euro
Un cambiste estime que l’euro devrait continuer à augmenter dans les prochains jours. Selon lui, plusieurs indicateurs le confirment. Il évoque notamment l’engouement croissant pour l’importation de voitures neuves et d’occasion par les particuliers.
Depuis le 10 mai, la délivrance des cartes grises pour des véhicules de moins de trois ans a repris. Ce regain d’activité facilite l’achat de voitures importées. Ces véhicules, payés en devises achetées sur le marché parallèle, alimentent la demande en euros.
Cette tendance s’explique par une difficulté pour les particuliers à financer directement leurs importations. Les banques algériennes ne proposent pas de crédits pour ce type d’achat. Ils se tournent donc vers le marché noir pour se procurer la devise nécessaire.
Le marché parallèle de l’euro en Algérie traverse une période de fluctuation. Après une baisse liée à l’afflux d’euros durant l’Aïd, il montre des signes de reprise. La tendance pourrait se confirmer si la demande dans le secteur automobile et d’autres importations continue de croître.
Les intervenants dans ce marché surveillent attentivement l’évolution. La stratégie des cambistes reste dynamique, compatible avec un marché toujours volatil. La prochaine phase dépendra des fluctuations économiques et des comportements des demandeurs d’euros.