L’euro poursuit sa baisse face au dinar algérien sur le marché noir des devises. Ce samedi 20 décembre 2025, la monnaie européenne a de nouveau perdu du terrain, confirmant une tendance baissière observée depuis le milieu de la semaine.
Sur le marché noir, le billet de 100 euros s’échange désormais à 28 000 dinars algériens à la vente et 27 000 dinars à l’achat. Cela représente un recul de 100 dinars par rapport aux cotations de jeudi et vendredi. En comparaison avec le pic atteint la semaine dernière, la baisse est plus marquée, avec une perte totale de 200 dinars sur le billet de 100 euros.
Cette évolution n’est pas le fruit du hasard. Elle s’explique principalement par la chute brutale de la demande de devises sur le marché noir. En effet, de nombreuses agences de voyages ont annulé leurs sorties touristiques organisées vers la Tunisie à l’occasion des vacances scolaires et des fêtes de fin d’année. Ces annulations font suite aux nouvelles restrictions imposées par le ministère des Transports et la Banque d’Algérie.
Concrètement, ces mesures ont fortement limité l’activité des agences spécialisées dans les voyages organisés à l’étranger, notamment vers la Tunisie, destination traditionnellement très prisée en décembre. Or, ces déplacements constituent l’une des principales sources de demande en euros sur le marché noir des devises.
Moins de voyages à l’étranger signifie mécaniquement moins d’achats de devises. Et lorsque la demande recule, les cours suivent la même trajectoire. Selon un cambiste actif sur le marché parallèle, la baisse actuelle est « logique et attendue ». Il souligne que le marché noir réagit rapidement aux chocs de demande, surtout lorsqu’ils concernent des flux saisonniers aussi importants que les voyages de fin d’année.
Par ailleurs, l’absence de perspectives claires sur un assouplissement rapide des restrictions maintient la pression à la baisse sur l’euro. Tant que les départs à l’étranger resteront limités, la demande de devises ne devrait pas repartir de manière significative.
À court terme, les cambistes n’excluent pas une poursuite de cette tendance si les annulations se confirment et si aucun facteur externe ne vient relancer la demande. Le marché noir reste ainsi très sensible aux décisions administratives et aux mouvements liés aux voyages, qui continuent de dicter l’évolution des taux de change parallèles en Algérie.





