L’euro repart à la baisse face au dinar algérien sur le marché noir des devises ce mardi 16 décembre 2025. Le mouvement est net. Il confirme une tendance enclenchée depuis l’annonce des nouvelles règles liées à l’allocation touristique.
Sur le marché noir, le billet de 100 euros s’échange à la vente contre 28 100 dinars algériens. Le recul est réel. Il atteint 100 dinars par rapport à la cotation enregistrée la veille. Pour l’achat, le taux moyen s’établit à 27 800 dinars pour 100 euros. L’écart se resserre. Cela traduit une demande en perte de vitesse.
Cette baisse n’est pas conjoncturelle. Elle est directement liée à une décision de la Banque d’Algérie. L’institution a imposé de nouvelles conditions pour l’obtention de l’allocation touristique de 750 euros. La mesure, annoncée lundi soir, a provoqué un choc immédiat sur le marché noir des devises. Les opérateurs ont réagi sans délai. La visibilité a disparu.
En effet, le marché noir fonctionne avant tout sur l’anticipation. Or, cette annonce a brouillé les repères. Les voyageurs hésitent. Les cambistes ajustent leurs positions. Résultat : la demande recule, et les cours suivent. Selon un cambiste interrogé, cette situation pourrait se prolonger encore quelques jours. Le temps que le marché absorbe l’information.
Par ailleurs, les voyages à l’étranger subissent de fortes perturbations. Les agences de voyages sont directement touchées. Les nouvelles conditions imposées à celles qui organisent des sorties touristiques vers la Tunisie compliquent davantage la situation. Ces contraintes s’ajoutent à celles liées à l’allocation touristique. Ensemble, elles créent un climat d’instabilité durable.
L’incertitude à l’origine de la baisse
Ainsi, les départs sont retardés. Certains voyages sont annulés. D’autres restent en suspens. Cette incertitude pèse lourdement sur le marché noir. Les opérateurs manquent de repères clairs. Ils préfèrent attendre. Or, en période d’attentisme, la demande de devises chute presque mécaniquement.
De plus, l’absence de visibilité favorise historiquement la baisse des cours de l’euro face au dinar algérien sur le marché noir. Le schéma se répète. Moins de demande signifie moins de pression à l’achat. Les vendeurs ajustent donc leurs prix à la baisse pour écouler leurs liquidités.
En conclusion, la baisse actuelle de l’euro sur le marché noir n’a rien d’anodin. Elle résulte d’un enchaînement de décisions réglementaires et d’un climat d’incertitude généralisée. Tant que les règles resteront floues et que les acteurs manqueront de visibilité, le marché noir devrait rester orienté à la baisse.