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Maroc – Bank Al-Maghrib entre dans le capital du Fonds Africa50

Par Maghreb Émergent 22 juillet 2016

Les membres du Fonds Africa50 ont procédé, jeudi à Casablanca, à une nouvelle augmentation du capital qui a connu la souscription de Bank Al-Maghrib, la banque centrale marocaine.

Ainsi, la banque centrale marocaine fait son entrée dans le Fonds en tant qu’actionnaire. La banque y a souscrit pour 20 millions de dollars. Une participation qui sera, entre autres, accompagnée par celle de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
« Le capital initial du fonds s’élève à 740 millions de dollars, dont 663 millions pour le véhicule juridique de financement des projets et 77 millions pour le véhicule de développement des projets », annonce le fonds Africa50.
A noter que la deuxième augmentation du capital d’Africa50 porte sur un milliard de dollars de fonds supplémentaires. Elle est destinée à attirer des investisseurs institutionnels aussi bien africains et non africains.
Outre la BAD qui a fourni 100 millions de dollars, le fonds compte 22 pays africains en tant qu’actionnaires : Maroc, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Djibouti, Egypte, Gabon, Ghana, Côte d’Ivoire, Kenya, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Nigeria, Niger, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Gambie et Togo. Le Maroc avait souscrit 100 millions de dollars.
Jeudi, la souscription de Bank Al-Maghrib au Fonds panafricain Africa50 a été actée lors de la deuxième assemblée générale tenue, jeudi à Casablanca en présence du président du groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, qui est aussi président du Conseil d’administration, ainsi que du nouveau directeur général du fonds Africa50, Alain Ebobisse, nommé en avril dernier.
Figurent à l’ordre du jour de cette assemblée générale annuelle qui s’est réunie à huis clos, l’examen des activités sur l’année 2015, l’examen et l’approbation des états financiers clôturés au 31 décembre 2015 et une nouvelle augmentation du capital.
A cette occasion, M. Adesina a souligné l’importance que revêt le Maroc en tant que premier client de cette institution financière, avec des investissements mobilisés au cours de la dernière décennie de l’ordre de 7,8 milliards de dollars, dont 2,8 milliards de dollars destinés aux secteurs de l’infrastructure et des énergies.
Il a fait savoir qu’il est de temps de prendre des mesures décisives et d’écrire une nouvelle page pour le continent africain en mobilisant les fonds nécessaires pour accompagner le développement dans ces pays à travers des investissements et des projets phares dans le domaine des infrastructures portuaires, aériennes et routières.
Akinwumi Adesina a ajouté que Africa50 se veut un instrument visant à accorder le rythme de la transformation économique, libérer le potentiel des entreprises et conduire l’industrialisation nécessaire pour créer des emplois.
Pour rappel, la BAD a créé en septembre 2015 à Casablanca Finance City, le Fonds Africa50 dédié au financement des infrastructures dans le continent africain. Parmi les projets sur lesquels la plateforme se concentre figurent les projets dans le domaine de l’énergie des transports des TIC et de l’eau.
Un communiqué d’Africa50 indique que le Fonds Africa50 est établi comme une société financière à vocation commerciale avec sa propre structure de bilan, de gestion et de gouvernance, alors que ses opérations sont réalisées à travers une branche d’activité de développement de projets, centrée sur la préparation et la réalisation de projets d’infrastructures bancables, et une branche d’activité de financement de projets, à travers l’offre d’une gamme complète de produits de financement pour soutenir le secteur des infrastructures en Afrique. La structure de l’actionnariat du Fonds Africa50 a été conçue de manière à fournir une proposition d’investissement attractive pour les investisseurs.
A ce titre, le Fonds Africa50 émet trois catégories d’actions qui sont allouées aux Etats africains, aux institutions de financement régionales et internationales de développement et autres institutions financières publiques, ainsi qu’aux sociétés privées et aux particuliers.

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