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Maroc: les annulations de vol se multiplient chez Royal Air Maroc

Par Maghreb Émergent
6 août 2018
Image RAM

La compagnie aérienne Royal Air Maroc a annulé ce weekend une vingtaine de vols en raison du conflit avec ses pilotes, qui continue ce lundi même s’ils affirment ne pas être en grève. Elle a a recruté des pilotes et avions étrangers pour assure les vols de pèlerinage.
Neuf vols annulés ce lundi 6 aout 2018 après les neuf d’hier et les dix de samedi : les passagers de la compagnie nationale marocaine sont soumis à rude épreuve, en particulier ceux empruntant les liaisons entre Casablanca et les aéroports de Paris-CDG et Orly (Marrakech, Strasbourg, Lisbonne et Madrid sont également affectés aujourd’hui, comme Genève l’était dimanche). Les détails des vols annulés sont mis à jour ici. Plus de 130 départs ont été supprimés depuis le début de la crise le 20 juillet dernier, et Royal Royal Air Maroc vous offre la possibilité de reporter la date du voyage avant le 15 août 2018 sans frais supplémentaires, ou d’obtenir un remboursement du billet en cas d’annulation du voyage. Elle « déploie tous les efforts pour remédier à cette situation et présente ses excuses pour la gêne occasionnée ».
Selon Hespress, la compagnie aérienne effectue les vols de pèlerinage pendant le conflit avec des moyens extérieurs, dont 80% des passagers seront transportés sur des avions pris en leasing avec équipage à l’étranger. Quelque 68 vols sont prévus par la RAM pour transporter les 16.000 Marocains devant se rendre en Arabie Saoudite pour y accomplir le rituel.
Depuis le début du mois, il n’y a plus aucune négociation entre la RAM et L’Association marocaine des pilotes de ligne (AMPL), cette dernière démentant toute organisation d’une grève à propos de ses revendications salariales. « La RAM nous demande d’échelonner les revalorisations, même pour les nouveaux pilotes. C’est-à-dire que les pilotes qui vont intégrer la compagnie dans six ans vont voir leur revalorisation salariale échelonnée sur les cinq ans qui suivent. Cela peut créer une inégalité en termes de salaire. C’est le petit point qui bloque les négociations », déplore un pilote dans Telquel. L’AMPL affirmait pourtant la semaine dernière que la question des salaires n’est « pas la priorité des pilotes en ce moment », même si la grille « n’a pas évolué depuis 14 ans » : les pilotes demandent « que la compagnie réduise leurs heures de vol (…) et accorde quatre jours off successifs par mois », soutien un membre du syndicat.
Pour l’APML, les annulations de vols résultent d’une mauvaise préparation du planning estival. Elle pointe du doigt les communiqués de la RAM qui avaient débuté le mois dernier après la publication dans l’Economiste d’une lettre du PDG Abdelhamid Addou, qui dénonçait « l’absence de volonté d’aboutir à un compromis » et une « surenchère des revendications ». « Ce refus dogmatique d’un engagement vers une pérennisation des relations sociales, révèle l’intention de se maintenir dans une position belliqueuse jugée confortable, mais au demeurant court-termiste et inutile, dès lors qu’il n’y aura plus rien à défendre après la destruction », écrivait le dirigeant, alors que la RAM a « mobilisé des moyens, dont nous ne disposons pas aujourd’hui, pour pouvoir répondre aux attentes des pilotes de ligne. Nous avons entrepris la mise en place de process pour améliorer le quotidien. Nous avons initié l’acquisition de systèmes d’information avant-gardistes pour améliorer les conditions de travail et nous avons encore une fois buté sur l’absence d’accompagnement ».
Les pilotes de Royal Air Maroc avait commencé à parler salaires en février, quand la compagnie évoquait sa stratégie de doubler la flotte d’ici 2020 et avait donné un accord de principe sur une revalorisation. Une première journée de grève avait été organisée en février, mais rien depuis, assure l’AMPL qui avait mis sur la table quatre sujets de revendication : une revalorisation des salaires de 15.000 dirhams sur une période cinq ans, le refus d’une paix sociale de 7 ans demandé par la compagnie, 4 jours de repos mensuels consécutifs, et un traitement égal pour les pilotes de RAM Express. Mais aussi la réouverture d’une école de formation des pilotes, un traitement des pilotes étrangers engagés en CDD plus comparable à celui des Marocains (qui sont moins bien payés) – et le sujet des 48 heures off chaque semaine, que les pilotes appliqueraient à la lettre selon le syndicat, d’où l’apparence de grève…

Air journal

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