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Maghreb

Maroc – Les grèves sont en baisse mais les journées de travail perdues sont en hausse (ministère)

Par Yacine Temlali
8 décembre 2016

Au cours des neuf premiers mois de 2016, il y a eu moins de grèves qu’à la même période de l’année passée mais le nombre de journées de travail perdues a, augmenté, lu, de 88%, ce qui s’explique par la longévité de ces arrêts de travail.

 

 

Si au cours des neuf premiers mois de 2016, le nombre de grèves a baissé de 20,2% par rapport à la même période de 2015, le nombre de journées de travail perdues enregistre une hausse de 88,13%, à 363.076,5, selon le ministère de l’Emploi et des Affaires sociales.

L’écart important entre le nombre de grèves, 170, recensées par les services du ministère, et celui des journées de travail perdues s’explique par leur  »longévité », soit plus d’un mois. En clair, au moins 363.000 journées de travail ont été perdues au cours des neuf premiers mois de 2016, en hausse de 88%.

Les conflits de travail sont concentrés dans les PME-PMI. En outre, selon les chiffres du ministère du Travail, les 170 grèves ont vu la participation de 57,4% (contre une moyenne de 46%) de l’ensemble des travailleurs des 138 établissements concernés par les arrêts de travail. Dans le détail, près de 60% (58,82% exactement) des grèves déclenchées l’ont été dans trois régions du Maroc, soit 49 (28,82%) dans la région Rabat-Salé-Kenitra, 31 (18,24%) dans le Grand Casablanca-Settat et 20 (11,76%) dans la région Béni Mellal-Khénifra.

Par secteurs, ce sont مes services qui arrivent en tête, avec 79 arrêts de travail (46,5%) dans 60 établissements (43,5% des établissements concernés), suivis de l’industrie avec 47 grèves (près de 28%) dans 37 établissements, et du secteur agricole, avec 21 débrayages (12,35%) dans 20 établissements.

 

Salaires, le nerf de… la grève

 

L’un des motifs les plus récurrents de ces conflits de travail est lié aux salaires : soit ils sont versés en retard, soit ils ne sont pas du tout payés. Les autres motifs sont les licenciements, les demandes de promotion et d’augmentation des salaires et les atteintes aux droits des travailleurs, dont la protection sociale.

Selon le ministère, les inspections du travail ont pu éviter le déclenchement de 1.150 grèves dans 996 établissements, contre 1001 grèves évitées dans 856 entreprises à la même période en 2015. Quant aux conflits individuels recensés, ils ont été déclenchés à 30% par des licenciements, à 18,3% par le non-respect du congé annuel et à 12,3 % par le non-respect du SMIG (16,12%).

Les syndicats appellent plus leurs militants à des journées de protestation pour revendiquer certains droits sociaux (retraite, santé, éducation, protection du coût de la vie, droits de l’homme) qu’à des longues grèves. 

 

 

 

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