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Maghreb

Maroc: Les socialistes de l’USFP sont la clé du déblocage des discussions pour la formation d’un gouvernement

Par Yacine Temlali
9 novembre 2016
Abdelilah Benkirane, le chef du gouvernement marocain reconduit dans ses fonctions après la victoire e son parti aux législatives d'octobre dernier.

Si l’Istiqlal de Hamid Chabat et le PPS de Nabil Benabdalla ont déjà affirmé qu’ils souhaitent faire partie d’un gouvernement dirigé par Benkirane, les socialistes de l’USFP traînent les pieds. Lundi 7 novembre, le leader du parti, Driss Lachgar a indiqué à l’issue de la réunion du bureau politique que la décision d’intégrer ou non le gouvernement sera prise et annoncée samedi prochain après la tenue du Conseil administratif.

 

Après un peu plus d’un mois des élections législatives du 7 octobre qui ont donné la victoire aux islamistes’ du Parti d la justice et du développement (PJD), le Maroc n’a pas encore de gouvernement ni de Parlement. Le chef du gouvernement désigné par le roi, le secrétaire général du PJD, Abdelilah Benkirane, a du mal à former une majorité gouvernementale.

Après une première série de discussions avec les partis ayant remporté le plus grand nombre de sièges, dont l’Istiqlal (46 sièges) ou l’Union socialiste des forces populaires (USFP, 20 sièges), il n’a pas encore constitué sa majorité, et se prépare à un second round de discussions pour former son cabinet. Une alliance stratégique avec les partis de la Koutla historique (USFP, Parti du progrès et dus socialisme-PPS, et Istiqlal) se dessine progressivement, alors que le Rassemblent national des indépendants (RNI) est en train de mener des consultations pour former un autre bloc avec le Mouvement populaire (MP) et l’Union constitutionnelle (UC).

La semaine dernière, Abdelilah Benkirane avait déclaré n’avoir ‘’besoin que d’un seul parti disposant au moins de 20 sièges pour former la majorité ». Ce parti pourrait être l’USFP. Il avait ajouté : ‘’Nous sommes actuellement en tractation avec trois ou quatre partis. Dès que l’un d’entre eux tranche, nous commencerons le travail. » En fait, pour le chef du gouvernement, la Koutla (78 sièges réunis) serait l’allié idéal face au bloc  »RNI-MP-UC » (83 sièges à eux trois).

Si l’Istiqlal de Hamid Chabat et le PPS de Nabil Benabdalla ont déjà affirmé qu’ils souhaitent faire partie d’un gouvernement dirigé par Benkirane, les socialistes de l’USFP traînent les pieds. Lundi 7 novembre, le leader du parti, Driss lachgar a indiqué à l’issue de la réunion du bureau politique que la décision d’intégrer ou non le gouvernement sera prise et annoncée samedi prochain après la tenue du Conseil administratif. 

 

L’USFP veut monnayer son entrée au gouvernement

 

Dans un communiqué de son bureau politique publié mardi 8 novembre, l’USFP appelle également  »Benkirane à se hisser au niveau de l’étape décisive que traverse le Maroc » et demande au chef du gouvernement de  »bien préparer une vision claire, basée sur la définition des priorités et sur une nouvelle restructuration du gouvernement », affirmant que  »l’effectif doit être diminué en vue d’une meilleure efficacité et d’un meilleur rendement, dans le cadre de grands pôles ministériels. » Selon un proche du BP de l’USFP,  »le processus des négociations est encore long ». La même source, citée par l’hebdomadaire Tel Quel ajoute que  »l’USFP veut que le débat avec le PJD porte sur le programme économique. »

Les socialistes de l’USFP avaient refusé d’entrer dans le gouvernement lors des élections de 2011.

Le Parti Authenticité et Modernité (PAL), avec 102 sièges, a refusé lui aussi d’entrer au gouvernement et de travailler avec le PJD. Bref, la formation d’un gouvernement de coalition issu des élections du 7 Octobre 2016 est encore loin, et les tractations difficiles. Abdelilah Benkirane devrait mener dans les prochains jours de nouvelles discussions pour dégager une équipe gouvernementale, la plus homogène possible, avant la signature du projet de loi de finances 2017 et la constitution des présidents de chambres.

 

 

 

 

 

 

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