Le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies Renouvelables, M. Mohamed Arkab, a reçu lundi 18 février au sein de son ministère, les représentants de la société civile du village d’Aït Bouzid, relevant de la commune de Tala Hamza, dans la wilaya de Béjaïa.
Cette rencontre s’est déroulée en présence du président de l’assemblée populaire communale de Tala Hamza, de la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargée des mines, Mme Karima Tafer, du président-directeur général du groupe Sonaram, M. Belkacem Soltani, et de la directrice générale de la société mixte algéro-australienne WMZ, ainsi que de cadres du ministère et de Sonaram.
Selon un communiqué du ministère, cette réunion a permis aux représentants de la société civile de soumettre certaines de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne le processus d’indemnisation dans le cadre de l’utilité publique des terrains concernés par l’expropriation au profit du projet d’exploitation de la mine de zinc et de plomb à Tala Hamza – Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa. Ils ont également évoqué l’évolution du projet et les répercussions économiques et sociales positives attendues pour la région, ainsi que pour l’économie nationale dans son ensemble.
En réponse à ces préoccupations, le ministre d’État a affirmé que le ministère, en coordination avec le groupe Sonaram et les autorités de la wilaya de Béjaïa, prend en considération toutes les propositions soulevées, indique le document. En outre, il a assuré que des études seraient menées et que les mesures nécessaires seraient prises pour les traiter, garantissant ainsi la réalisation du projet dans les délais impartis tout en préservant les intérêts de toutes les parties concernées.
Témoignage de Kamel Aissat
Contacté par nos soins, Kamel Aissat, universitaire et militant écologiste habitant la région, a affirmé que la population locale attend toujours des réponses à leurs préoccupations majeures, à savoir l’impact environnemental de l’exploitation de la mine et les barèmes d’indemnisation.
En ce qui concerne le volet écologique, il dira que des experts ont mis en garde contre les conséquences de l’exploitation de cette mine sur l’environnement local. »Nous demandons la publication de l’étude menée sur l’impact de l’exploitation de cette mine sur l’environnement », dit-il, avant d’ajouter : »Nous réclamons l’ouverture du débat sur cette question et de donner à la parole aussi bien à la population qu’aux experts ». En résumé, il pense que la question environnementale demeure d’actualité.
Insuffisance des indemnisations
S’agissant des indemnisations, notre interlocuteur déplore le barème fixé par les autorités concernées. »On propose des indemnisations dérisoires. On fixe l’indemnisation des terrains entre 1000 et 1800 DA le mettre carré et entre 8 millions et 9 millions de DA pour une maison avec terrain. Vous pouvez acheter une maison à Bejaia 8 ou 9 millions de DA ? La réponse est claire : impossible. Le prix d’un appartement F3 dépasse largement ce montant », dénonce-t-il.