Le drame de l’émigration clandestine en Algérie prend une tournure inquiétante, de plus en plus de mineurs quittent seuls le pays, dans un silence glaçant. Ce week-end encore, 105 Algériens ont accosté sur les côtes espagnoles, principalement à Almería.
Parmi eux, une embarcation n’a transporté que six adolescents âgés de 14 à 17 ans, arrivés vivants mais brisés par le désespoir.
Selon le militant espagnol Francisco Jose Clemente Martin, « au moins 17 embarcations composées uniquement de mineurs ont atteint l’Espagne cette année, sans que personne n’en parle sérieusement ».
Ces départs répétés, loin d’être des cas isolés, révèlent une crise profonde, l’abandon d’une jeunesse qui ne trouve plus sa place dans son propre pays.
Ce silence des autorités, justifié par la “confidentialité” liée à l’âge des migrants, ne fait qu’aggraver la douleur. Derrière chaque traversée se cache une tragédie familiale, une génération sacrifiée qui choisit la mer faute d’avenir.
Fermer les yeux sur ce fléau, c’est condamner l’Algérie à perdre ses enfants. L’urgence est claire, protéger ces mineurs, leur offrir espoir et perspectives, avant que l’exode ne devienne la seule voie qu’ils croient possible.