M A G H R E B

E M E R G E N T

Actualités

Modernisation des entreprises publiques : des milliards de dinars accordés sans études préalables !  

Par Maghreb Émergent 26 November 2022

Les pouvoirs publics ont engagé un vaste programme de modernisation des entreprises publiques économiques. Cependant, le manque d’études financières et techniques relatifs aux besoins de ces entreprises, a mené à un « surinvestissement », selon la Cour des comptes.

En effet, selon le rapport de la Cour des comptes, publié sur son site internet, le plan de modernisation et de réhabilitation des EPE (entreprises publiques économiques), a couté plusieurs milliards de dinars, financés par des crédits bancaires bonifiés. Mais le résultat attendu n’était pas au rendez-vous.

Dans ce programme, le volet formation, équipements, investissements et lancement de nouveaux projets a atteint à lui seul, un montant de 1 397 milliards de dinars au 31 mars 2020, révèle la Cour des comptes dans son rapport. « Toutefois, ce programme, hérité par les groupes publics, a connu des difficultés dans sa réalisation », souligne la même source.

Le rapport relève que la situation dans laquelle étaient certaines entreprises publiques, ne lui permettait pas d’appréhender un tel programme. Il explique que les estimations financières et techniques des besoins de certaines entreprises publiques, « ont été préparées dans la précipitation, sans études préalables ni recours à l’expertise externe nationale ou étrangère ».

Des équipements de haute technologie sous exploités

Selon le même rapport, cet état de fait a conduit les entreprises publiques, à se retrouver avec « des surinvestissements ou bien avec des équipements de haute technologie sans disposer de la qualification pour les faire fonctionner d’où la sous exploitation de leurs capacités ».

Cette situation, accentuée par les difficultés d’accès à la formation pour acquérir la qualification nécessaire pour absence de centres, d’instituts ou de spécialités universitaires qui assurent la prestation de formation requise, « s’est répercutée négativement sur le retour de l’investissement prévu », indique le rapport.

Ce qui a mis les entreprises publiques dans l’incapacité, à rembourser les crédits obtenus, ajoute le même document.  « Ainsi, les entreprises ont investi sans améliorer leurs méthodes et systèmes de gestion et de formation qui sont primordiaux pour l’amélioration de leur gouvernance et management », constate la Cour des comptes, qui souligne que les consommations des crédits alloués à la formation se sont élevées à 6,196 Mrds de DA. « Ce qui ne représente que 27% des crédits octroyés à ce chapitre des plans de développement », précise la même source.  

ARTICLES SIMILAIRES

Á la une Actualités

Tikjda relance le tourisme de montagne : un nouveau souffle pour le Djurdjura

À Tikjda, au cœur du Djurdjura, l’hiver ne se limite plus à la neige et au silence des forêts. Cette semaine, la station climatique de Bouira accueille le 1er Festival… Lire Plus

Á la une Actualités

Tizi Ouzou : 35 000 foyers privés d’électricité, les stations de dessalement menacées

Un chiffre glaçant, révélé fin novembre lors de la visite du ministre de l’Énergie Mourad Adjal, expose l’ampleur de la crise énergétique qui étrangle la wilaya de Tizi Ouzou. Sofian… Lire Plus

Actualités Algérie

L’allocation touristique de 750 euros devient un casse-tête pour les autorités algériennes

L’allocation touristique de 750 euros, entrée en vigueur le 20 juillet 2025, provoque déjà de fortes tensions en Algérie. Cette mesure, destinée à soutenir les citoyens souhaitant voyager à l’étranger,… Lire Plus

Des suspects alignés de dos devant des tables présentant des liasses de billets de banque et du matériel saisi lors d'une opération de police contre un réseau de fraude.
Actualités Algérie

Trafic de tabac : 1,1 milliard de dinars saisis et 18 personnes arrêtées dans l’ouest du pays

Le Service central de lutte contre le crime organisé a annoncé ce mardi avoir démantelé un réseau de trafic de tabac et de fraude fiscale. Dix-huit personnes, dont des fonctionnaires,… Lire Plus

Á la une Actualités

Fiat s’enracine davantage en Algérie : un partenariat local qui propulse l’intégration au-delà de 30 %

Stellantis El Djazaïr vient de franchir une nouvelle étape stratégique en scellant un partenariat avec IKAM Auto Industrie, l’un des acteurs algériens les plus solides dans le domaine du freinage…. Lire Plus