« On va payer chers la politique de la planche à billets » (Mokdad Sifi sur Radio M) | Maghreb Émergent

M A G H R E B

E M E R G E N T

Algérie

« On va payer chers la politique de la planche à billets » (Mokdad Sifi sur Radio M)

Par Nabil Mansouri
24 octobre 2018
Mokdad Sifi

Un constat amer a été dressé cette semaine par l’invité du direct de Radio M, Mokdad Sifi,  ancien chef du gouvernement (1994 – 1995), en estimant  « qu’on va payer chers la politique de la planche à billets » adoptée par le gouvernement actuel.

Pour l’ancien chef du gouvernement, la situation économique actuelle du pays est la conséquence d’une mauvaise gestion. « On est en train de perdre du temps et la situation du pays s’aggrave », a-t-il clamé. « Il faut qu’on arrête de chercher les solutions faciles et de faire marcher la planche à billets », a-t-il ajouté.

Sifi a indiqué qu’il existe d’autres possibilités pour sortir de la crise économique dont souffre l’Algérie. Il s’est demandé comment l’Algérie a pu arriver à ce stade, en affirmant dans ce sens, que « créer de la fausse monnaie et du faux dinars est une solution qui ne peut pas marcher. Et ceux qui vont pays les conséquences c’est les citoyens et la couche la plus démunie de la société ».

« Si le recours à la planche à billets était une bonne solution pour l’économie, pourquoi on ne retrouve pas cette pratique dans d’autres pays ? », s’est interrogé l’invité du direct.

Sifi n’a pas manqué de mettre en doute les chiffres de l’inflation annoncés par l’office national des statistiques. L’office national des statistiques a-t-il les moyens et les chiffres exacts ? Je suis sur qu’il ne les a pas », a-t-il signalé.

Pour l’ancien chef du gouvernement, l’Algérie a aujourd’hui des difficultés économiques et surtout financières, avec un risque de voir cette situation s’aggraver à l’avenir. « Ce qu’on a actuellement en terme de financement ne nous suffit pas déjà, et le risque c’est qu’on pourra avoir à l’avenir moins de ce qu’on a aujourd’hui, mais on fait rien pour la génération à venir », a-t-il indiqué.

L’invité de Radio M n’a pas hésité de  mettre en cause la dépendance de l’Algérie des recettes pétrolières. « On a déjà vécu cette situation auparavant et on s’est dit qu’on doit plus rester dépendant du pétrole », a-t-il souligné.

ARTICLES SIMILAIRES

Actualités Algérie

Rostselmach, KamAZ, EkoNiva… la Russie fait avancer ses investissements en Algérie

Depuis un an, les échanges économiques entre Alger et Moscou se sont traduits par un portefeuille d’une quarantaine de projets en discussion, couvrant l’industrie, l’agroalimentaire, l’énergie et les technologies. La… Lire Plus

Á la une Actualités

Blanchiment d’argent : le rapport qui alerte sur les failles d’Algérie Poste

L’Algérie reste prisonnière de l’économie du cash, et au cœur de ce système se trouve Algérie Poste. L’infrastructure existe, mais les outils numériques et les procédures de conformité sont encore… Lire Plus

Actualités Algérie

Le gaz de schiste algérien dans l’équation du plan américain au Sahara Occidental

Depuis Washington, l’administration américaine multiplie les pressions pour rapprocher l’Algérie et le Maroc dans les soixante prochains jours. L’objectif : arracher un compromis sur le dossier du Sahara Occidental avant… Lire Plus

Actualités Algérie

Premier vol Alger–N’Djamena : Air Algérie inaugure sa nouvelle liaison africaine

La compagnie nationale Air Algérie a inauguré, ce mardi 21 octobre, une nouvelle liaison reliant Alger à N’Djamena, avec une escale à Douala (Cameroun). Cette ouverture s’inscrit dans le prolongement… Lire Plus

Le parquet a requis dix ans de prison contre Djamel Kaouane ( à gauche) et six ans contre Hamid Grine (à droite), poursuivis pour mauvaise gestion et abus de fonction dans l’affaire ANEP 2.
Á la une Algérie

“Tout fonctionne par directives” : l’aveu d’un ex-ministre qui dévoile le fonctionnement du système publicitaire d’État

Au pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed, l’audience a décortiqué, heure après heure, le fonctionnement d’une agence publique devenue caisse de résonance des rapports de force politiques. Les… Lire Plus