Un nouveau cadre législatif pour les Partenariats Public-Privé (PPP) est actuellement en préparation en Algérie. Cette initiative vise à combler les lacunes juridiques existantes et à faciliter la participation du secteur privé aux grands projets d’infrastructures du pays.
Selon Salim Telidji, Directeur général de la Caisse nationale d’équipement pour le développement (CNED), qui s’exprimait lors d’une rencontre organisée jeudi à Alger par l’Union nationale des entrepreneurs publics (UNEP), ce projet de loi permettra de clarifier précisément le champ d’application des PPP tout en établissant un cadre institutionnel approprié pour leur supervision.
Cette législation définira également les procédures spécifiques d’attribution des contrats et les mécanismes de rémunération liés à ces partenariats. L’objectif est d’alléger la pression sur les finances publiques en mobilisant des capitaux privés pour des projets d’intérêt général.
M. Telidji a souligné que de nombreuses entreprises algériennes dans divers secteurs pourront bénéficier de ces nouvelles dispositions une fois le cadre légal finalisé. Ce modèle pourrait favoriser l’émergence d’acteurs économiques nationaux compétitifs.
Largement adoptés dans de nombreux pays en développement, les PPP constituent un mécanisme permettant au secteur privé d’obtenir de nouvelles opportunités d’investissement, tout en offrant à l’État une alternative pour optimiser l’utilisation des ressources publiques.
Concrètement, ces partenariats prennent la forme de concessions accordées par des institutions ou collectivités territoriales à des opérateurs privés pour financer, construire et gérer des équipements publics essentiels tels que ports, autoroutes à péage, réseaux d’eau, stations de dessalement ou établissements de santé.
Ces infrastructures, bien qu’exploitées par le secteur privé, demeurent sous le contrôle de l’État, l’objectif fondamental étant de renforcer le développement des équipements stratégiques du pays.