Le Brent a commencé la semaine en baisse. Ce lundi matin, le Brent pour livraison en janvier 2026 reculait à 63,78 dollars le baril, soit près de 1 % de moins que vendredi. Le WTI américain suivait la même trajectoire autour de 59,45 dollars. Après le bond de plus de 2 % enregistré en fin de semaine dernière, le marché du Brent revient dans une zone de prudence, portée par des prises de bénéfices et un climat international encore instable.
Le prix du Brent reste sensible aux tensions géopolitiques qui affectent ponctuellement l’offre, mais ces signaux ne suffisent pas pour enclencher une dynamique haussière durable. Les opérateurs cherchent à jauger l’impact potentiel des perturbations sur les flux mondiaux de brut. En parallèle, la hausse de production validée par l’OPEP+ pour décembre rappelle que l’offre globale demeure confortable, ce qui limite la capacité du Brent à rebondir franchement.
Les sanctions occidentales participent également à entretenir une forme de flou autour du commerce pétrolier. Elles alimentent un risque diffus pour l’offre, mais sans créer pour l’instant de rupture majeure capable de propulser le Brent au-delà de son corridor actuel, situé grosso modo entre 62 et 65 dollars.
Dans cet environnement contrasté, le Brent évolue dans une bande étroite : suffisamment haute pour maintenir un certain équilibre, mais trop volatile pour offrir une visibilité durable aux investisseurs.
Ce que cela signifie pour l’Algérie
Pour l’Algérie, la baisse du Brent sous les 64 dollars reste cohérente avec l’hypothèse prudente retenue dans le PLF 2026, basé sur un prix de référence de 60 dollars. La volatilité actuelle confirme la pertinence de cette approche conservatrice dans un marché mondial encore instable.
Pour Sonatrach, une fourchette entre 60 et 65 dollars permet de préserver l’essentiel des recettes d’exportation, mais limite la marge pour accélérer certains investissements stratégiques, notamment dans l’exploration ou le GNL. L’Algérie bénéficie toutefois de la stabilité relative de ses contrats gaziers, qui amortissent en partie les fluctuations du brut. Mais la conjoncture rappelle que les marges budgétaires restent étroites et dépendantes d’un marché énergique encore fragile.





