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Hydrocarbures

Pétrole : le baril perd plus de 1,5 dollar à New York

Par Mohamed Zenina
1 août 2016

 

Les prix du brut ont perdu plus de 1,5 dollar lundi à New York, dans un marché toujours plombé par une offre excédentaire.

Le cours du baril de référence (WTI) a chuté à 40,06 dollars sur le contrat pour livraison en septembre, perdant 1,54 dollar près avoir oscillé autour du seuil des 40 dollars, sous lequel il n’a plus fini depuis quinze semaines au New York Mercantile Exchange (Nymex).

Le marché a la perception que l’offre est surabondante et cherche à voir jusqu’où il peut descendre, a déclaré Phil Flynn, chez Price Futures Group.

Selon lui, les cours réagissaient plus à l’humeur des investisseurs qu’aux données fondamentales.

Ce qui ne veut pas dire que ces dernières soient particulièrement favorables, comme il l’a reconnu. Des informations laissent croire que la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep)  a «atteint un niveau record», et «on a vu que le nombre de puits (en activité aux Etats-Unis) est en hausse, et il se dit que la Libye va reprendre ses exportations, a  déclaré M. Flynn.

En Libye, un accord sur la réouverture de deux terminaux pétroliers a été, en effet, annoncé, ce qui permettrait une reprise des exportations de brut à l’arrêt depuis une longue période du fait des rivalités politiques et des attaques menées par les différents groupes et milices armée.

L’Arabie saoudite, membre clé de l’Opep, a réduit ses prix de vente officiels pour les consommateurs asiatiques en septembre de 1,30 dollar par baril par rapport au mois d’août, rapportaient les analystes de Commerzbank, soit la plus importante réduction de prix en presque un an qui suggère un nouvel épisode de guerre de prix destiné à préserver des parts de marché.

D’une manière générale, un choc du côté de l’offre, avec une estimation de 800.000 barils par jour de production revenant sur le marché en juin en raison de la fin des interruptions (d’approvisionnement) et de tendances cycliques, a contribué à exercer une pression à la baisse sur les prix du pétrole, abondaient Abhishek Deshpande et Michael Liu, analystes chez Natixis, cités par l’AFP.

En outre, ajoutaient-ils, le niveau actuellement record des stocks de produits pétroliers, en particulier aux États-Unis, pourrait pousser les raffineries à avancer leur période de maintenance, ce qui signifierait qu’elles puiseraient moins dans les stocks de brut.

Dans ce sombre tableau, M. Flynn voyait toutefois une faible lueur d’espoir: le fait que les cours aient réduit leurs pertes en toute fin de séance pour se maintenir juste au-delà des 40 dollars pourrait être le signe d’un rebond technique demain mardi, a-t-il assuré, estimant que le marché a beaucoup trop vendu depuis deux semaines.

Les prix ont débuté la semaine en baisse en Europe

En Europe les cours du pétrole étaient de nouveau en baisse lundi, après un bref rebond entamé vendredi dans le sillage d’un dollar affaibli, restant plombés par une offre toujours excédentaire.

Vers 11H00 GMT (13H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, valait 42,90 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Le pétrole a réalisé sa pire performance mensuelle de l’année (en juillet) et étant donné que sa corrélation avec les marchés actions s’est évanouie le mois dernier, cette piètre performance est uniquement basée sur des considérations fondamentales concernant l’offre et la demande, relevait Tamas Varga, analyste chez PVM.

Même si le WTI, après un déclin continu lors des six précédentes séances, était parvenu à clôturer en hausse vendredi, sous l’effet notamment d’une nette dépréciation du dollar consécutive à la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), ce sursaut aura été de courte durée.

Ainsi, malgré une nouvelle incursion dans le vert lundi durant les échanges asiatiques, Brent comme WTI perdaient de nouveau du terrain pendant les échanges européens, renouant avec la tendance baissière qui les a vus signer de nouveaux plus bas en près de trois mois vendredi.

 

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