Les cours du pétrole reculent à nouveau ce mercredi 27 août 2025. En parallèle, la banque américaine Goldman Sachs alerte sur un scénario possible d’effondrement du Brent sous la barre des 50 dollars d’ici fin 2026, en raison d’un excédent de l’offre mondiale.
À 06 h 18 GMT, les cours des contrats à terme sur le Brent de référence pour livraison en octobre 2025 ont reculé de 0,06%, s’établissant à 67,18 dollars le baril. Parallèlement, les prix des contrats à terme sur le pétrole WTI américain, avec livraison en octobre 2025, ont légèrement diminué de 0,04%, pour atteindre 63,21 dollars le baril, selon les données suivies en temps réel par la plateforme spécialisée Energy basée à Washington.
Cette baisse fait suite à une séance précédente déjà marquée par un recul significatif des deux références pétrolières. Le Brent et le WTI avaient respectivement chuté de 2,3% et 2,4%, effaçant une partie des gains obtenus lors de la séance de lundi, où ils avaient atteint leur plus haut niveau en deux semaines.
Goldman Sachs anticipe un effondrement des cours
L’analyse prospective de la banque d’affaires Goldman Sachs vient alimenter les inquiétudes du marché. L’institution financière prévoit un repli dramatique du prix du Brent sous la barre des 50 dollars le baril d’ici la fin 2026. Cette projection s’appuie sur un excédent de l’offre attendu dès l’année prochaine.
Dans une note adressée à ses clients mardi, la banque américaine détaille ses calculs : « Nous estimons que l’excédent de l’offre mondiale de pétrole atteindra en moyenne 1,8 million de barils par jour entre le 4ᵉ trimestre 2025 et le 4ᵉ trimestre 2026, ce qui se traduira par une augmentation des stocks mondiaux d’environ 800 millions de barils d’ici fin 2026 ».
Le facteur chinois comme variable d’ajustement
Cependant, Goldman Sachs introduit une nuance importante dans son scénario. La banque souligne que le comportement de la Chine en matière de constitution de réserves stratégiques pourrait modifier substantiellement la donne. Une possible accélération du gonflement des réserves chinoises – passant de 0,4 million à 0,8 million de barils par jour – pourrait rehausser de 6 dollars par baril le prix moyen du Brent en 2026, par rapport à la prévision de référence établie par la banque à 62 dollars.