Les prix du Brent ont amorcé la séance de lundi en hausse, portés par les espoirs d’un apaisement des tensions sino-américaines.
Vers 05h50 GMT, le baril de Brent pour livraison en décembre, progressait de 1,43 % à 63,63 USD, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) américain (livraison novembre 2025) gagnait 1,44 % à 59,75 USD, selon les données de la plateforme spécialisée Energy Intelligence (Washington).
Les deux références avaient terminé la semaine passée en baisse : −2,8 % pour le Brent et −3,2 % pour le WTI, la détente géopolitique au Proche-Orient après l’accord Israël–Hamas sur une première phase de cessez-le-feu ayant réduit la prime de risque. L’appréciation du dollar a par ailleurs pesé sur l’ensemble des matières premières.
Selon l’analyste indépendante Tina Ting, la remontée actuelle “relève surtout de prises de bénéfices” après la spéculation sur une éventuelle “taco deal” sino-américaine. Elle note que Donald Trump et son colistier J. D. Vance ont présenté les nouvelles taxes douanières comme un outil de négociation et se disent ouverts à un accord avec Pékin. Ting prévient néanmoins que la volatilité demeurera élevée : “Il est peu probable que le pétrole ou d’autres actifs à risque effacent rapidement leurs pertes”.
Une guerre commerciale sino-américaine en toile de fond
Washington et Pékin pourraient organiser une rencontre Trump–Xi en marge du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), prévu ce mois-ci en Corée du Sud. Des économistes de Goldman Sachs jugent plausible un maintien du statu quo tarifaire, avec un prolongement indéfini de la trêve décidée en mai. Mais ils n’écartent pas un retour de tensions pouvant entraîner de nouvelles hausses de droits de douane ou des restrictions d’exportation temporaires. Les précédentes vagues de frictions, en mars et avril 2025, avaient déjà provoqué une baisse marquée des cours.
Les importations de brut de la Chine ont augmenté de 3,9 % sur un an en septembre pour atteindre 11,5 millions de barils par jour, les raffineries tournant à plein régime et les opérateurs renforçant leurs stocks stratégiques.
Sur le plan géopolitique, Donald Trump a déclaré dimanche la fin de la guerre de Gaza, avant un déplacement prévu en Israël pour superviser la libération simultanée de prisonniers palestiniens et d’otages israéliens, mesure inscrite dans l’accord fragile de cessez-le-feu.