Les cours du pétrole se stabilisent ce mercredi. Ils conservent l’essentiel de leur hausse, déclenchée par les menaces de sanctions de Donald Trump contre Moscou. Ces déclarations ravivent les craintes d’une réduction des exportations russes d’or noir.
Trump Met la pression sur Moscou
De retour d’Écosse, le président américain a précisé le calendrier des sanctions. Il a donné à Moscou un délai de « dix jours » pour résoudre le conflit en Ukraine. Sinon, les États-Unis imposeront des sanctions sévères.
« Nous allons imposer des droits de douane et d’autres choses », a affirmé Donald Trump. Il a déjà évoqué une surtaxe indirecte de 100% sur les pays achetant des produits russes, notamment des hydrocarbures. L’objectif : assécher les revenus de Moscou.
Impact potentiel sur le marché du pétrole
La Russie est le deuxième exportateur mondial d’or noir. Elle compte parmi ses clients de grands consommateurs de pétrole comme la Chine, l’Inde et la Turquie.
« Des droits de douane secondaires de 100% bouleverseraient radicalement le marché pétrolier », expliquent les analystes d’ING. En effet, « un certain nombre d’acheteurs de pétrole russe seraient réticents à poursuivre leurs achats ».
Vers 09H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord (livraison septembre) cédait 0,54% à 72,12 dollars. Il avait pourtant atteint plus tôt dans la séance 73,17 dollars, son plus haut niveau depuis mi-juin. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (livraison le même mois), reculait de 0,56% à 68,82 dollars.
Stratégie américaine et réponse de l’OPEP+
Donald Trump a souvent exprimé sa volonté de faire baisser les prix du pétrole. Il se dit peu inquiet d’une éventuelle hausse des cours, qu’il estime « assez bas en ce moment ». « Nous allons simplement accélérer (notre production, ndlr) encore plus », a-t-il déclaré.
Cependant, « toute augmentation significative de l’offre en provenance des États-Unis prendrait du temps à se répercuter sur le marché », nuancent les analystes d’ING.
Malgré tout, les risques sur l’approvisionnement russe pourraient encourager l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (OPEP+) à continuer d’augmenter leur production. Cela pourrait même dépasser les attentes actuelles du marché, selon les analystes. Huit membres de l’OPEP+ doivent décider dimanche d’une hausse de leurs quotas pour septembre.