Le Sahara Blend algérien résiste à la volatilité des marchés énergétiques mondiaux. Ses avantages techniques et géographiques lui permettent de maintenir sa prime face aux bruts du Golfe.
L’Algérie a confirmé l’excellence de son pétrole sur les marchés internationaux en juillet 2025. Son brut phare, le Sahara Blend, a atteint 72,45 dollars le baril, soit une progression de 1,05 dollar par rapport à juin, s’imposant comme le pétrole arabe le plus cher du panier OPEP.
Cette hausse contraste avec l’évolution des cours internationaux. Alors que le Brent londonien reculait à 69,55 dollars et que le West Texas Intermediate américain chutait à 67,24 dollars, l’ensemble des bruts arabes a progressé, portant la moyenne du panier OPEP à 70,97 dollars le baril.
Le Sahara Blend devance désormais de 28 centimes le brut léger saoudien (72,17 dollars), référence traditionnelle du marché régional. Cette prime reflète les qualités techniques du pétrole algérien : léger et peu sulfuré, il facilite le raffinage et réduit les coûts de traitement.
Les autres bruts arabes ont également enregistré des hausses. Le pétrole koweïtien a affiché la plus forte progression mensuelle (+1,58 dollar) à 71,41 dollars le baril, suivi par le brut moyen irakien de Bassorah (+1,34 dollar) à 70,58 dollars. Le brut libyen Sadr a progressé plus modestement (+0,05 dollar) à 71,05 dollars.
La compétitivité du Sahara Blend s’appuie aussi sur sa position géographique. Exporté via les ports méditerranéens, il bénéficie de coûts de transport réduits vers l’Europe, son principal débouché, contrairement aux bruts du Golfe qui empruntent des routes maritimes plus longues.
Un contexte annuel moins favorable
Cette performance mensuelle ne masque pas les difficultés annuelles. Sur les sept premiers mois de 2025, le panier OPEP affiche une moyenne de 71,88 dollars, en recul de près de 12 dollars par rapport à la même période de 2024 (83,71 dollars).
Pour l’Algérie, qui tire 95% de ses recettes d’exportation des hydrocarbures, cette baisse pèse sur les finances publiques. Le pays table traditionnellement sur un cours de 70 dollars le baril pour équilibrer son budget, un niveau proche des prix actuels mais inférieur aux prévisions initiales.
La capacité du Sahara Blend à maintenir sa prime de qualité constitue un atout dans un marché pétrolier marqué par une forte volatilité géopolitique et économique.