Les cours du Brent ont progressé d’environ 2 % ce mercredi 22 octobre, enregistrant leur deuxième séance consécutive de hausse. Ce rebond s’explique par des inquiétudes persistantes sur les approvisionnements mondiaux et par des signaux positifs dans les discussions commerciales entre Washington et Pékin.
Vers 06h02 GMT, le Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre 2025 gagnait 1,68 % à 62,38 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en novembre progressait de 1,76 % à 58,26 dollars, selon les données de la plateforme Energy Intelligence.
La hausse s’est enclenchée après plusieurs jours de volatilité marquée par des inquiétudes sur la sécurité des infrastructures énergétiques. Un incident survenu à la station de traitement de gaz d’Orenbourg, en Russie, a contraint le Kazakhstan à réduire de 25 % à 30 % la production de condensats de son champ de Karachaganak. L’installation russe aurait été touchée par une attaque de drone ukrainienne, provoquant des perturbations dans l’un des plus grands centres de traitement de gaz au monde.
Soutien américain et tensions géopolitiques
La reprise du marché est également alimentée par la décision du département américain de l’Énergie d’acheter un million de barils de brut pour reconstituer la réserve stratégique des États-Unis. Cette annonce a contribué à raffermir la demande anticipée, alors que les investisseurs scrutent de près les signaux de resserrement de l’offre.
En parallèle, le report d’une rencontre prévue entre les présidents américain et russe, Donald Trump et Vladimir Poutine, a ravivé les incertitudes géopolitiques. Les pressions occidentales visant à limiter les achats asiatiques de pétrole russe accentuent encore la nervosité des marchés.
Mardi 21 octobre, les prix du pétrole avaient déjà terminé en hausse de 0,5 %, cherchant à effacer une partie des pertes accumulées depuis le début du mois. Le marché semble ainsi trouver un fragile équilibre entre les craintes d’un ralentissement économique mondial et les menaces de rupture d’approvisionnement dans plusieurs zones de production clé.