Après un recul marqué vendredi, les cours du pétrole se redressent ce lundi sous l’effet des tensions géopolitiques.
Les marchés pétroliers ont terminé la semaine sur une note négative. Vendredi 26 décembre, dans des volumes réduits au lendemain de Noël, le Brent a reculé de 2,57 % tandis que le WTI américain abandonnait 2,76 %. Les investisseurs anticipaient alors un excédent d’offre mondiale début 2026 et scrutaient les perspectives d’un éventuel accord de paix en Ukraine.
Retournement de tendance ce lundi. À 8h15 (heure GMT), le baril de Brent pour livraison février s’affichait à 61,33 dollars, en hausse de 1,10 %. Le WTI progressait dans les mêmes proportions, à 57,37 dollars.
Les négociations Trump-Zelensky au centre des attentions
Ce regain s’explique d’abord par l’incertitude persistante autour du conflit ukrainien. Réunis dimanche à Mar-a-Lago, Donald Trump et Volodymyr Zelensky se sont dits « très proches » d’un accord, tout en reconnaissant que le sort du Donbass demeure un obstacle majeur. « Les négociations n’ont pas abouti sur les questions territoriales », observe Mingyu Gao, analyste senior chez China Futures, cité par attaqa. « Un accord de paix russo-ukrainien pourrait rester dans l’impasse sans percée rapide. »
Sur le terrain, les frappes mutuelles contre les infrastructures énergétiques se sont poursuivies durant le week-end, alimentant la nervosité des opérateurs.
Le Moyen-Orient, autre foyer d’inquiétude
Les tensions au Moyen-Orient contribuent également au rebond des cours. “L’Iran a déclaré être en « guerre totale » contre les États-Unis, l’Europe et Israël”, rappelle Yang An, analyste chez Haitong Futures. “Cela ravive les craintes de perturbations de l’approvisionnement.”
Tony Sycamore, chez IG, anticipe pour sa part un WTI évoluant dans une fourchette de 55 à 60 dollars. L’analyste surveille également les mesures américaines contre les exportations vénézuéliennes-Washington ayant ordonné un « blocus » de deux mois minimum- ainsi que les répercussions des frappes menées contre des positions de Daech au Nigeria, pays produisant quelque 1,5 million de barils par jour.
Dans ce contexte, les cours restent tributaires du moindre soubresaut géopolitique, alors même que les fondamentaux pointent vers une offre abondante l’an prochain.