La note de conjoncture des comptes nationaux trimestrielle publiée jeudi par l’ONS (Office national des statistiques) souligne une décélération de la croissance du PIB en volume au deuxième trimestre 2025 (3,9%) comparativement au premier trimestre de la même année (4,5%).
Malgré cette décélération, le rythme de croissance demeure supérieur à celui des années précédentes, soutenu par une dynamique particulièrement forte des secteurs hors hydrocarbures, qui affichent des taux de croissance significatifs (jusqu’à 6,7% pour le commerce et 9,7% pour l’électricité-gaz).
En valeurs courantes, le Produit Intérieur Brut s’est élevé à 9 410,0 milliards de dinars au deuxième trimestre 2025, contre 8 954,1 milliards de dinars au même trimestre de l’année 2024, soit une progression de 5,1%.
Cette progression reflète, selon la même source, une hausse du niveau général des prix de 1,1%, contre 4,1% un an auparavant.
Secteur hydrocarbures : reprise modérée
Le secteur des hydrocarbures a lui aussi renoué avec une croissance modérée. Après une reprise de 4,3% au premier trimestre, la croissance du secteur s’établit à 1,5% au deuxième trimestre, portée par une augmentation de la production de pétrole et de gaz encouragée par la levée progressive des quotas de l’OPEP+.
Jusqu’en juin 2025, l’Algérie a augmenté sa production pétrolière de 9 000 barils par jour, portant la production totale à environ 928 000 barils par jour.
Onze mille barils par jour se sont ajoutés à cette production à partir de septembre, puis 4 000 barils par jour ce mois de novembre.
La production gazière a également profité d’un contexte régional favorable et d’investissements croissants dans le secteur.
Les exportations reculent et les importations augmentent
Néanmoins, les exportations d’hydrocarbures ont reculé de 1,3%, après une augmentation de 2,5% un an auparavant. En revanche, les autres biens ont affiché une forte progression de 37,2%.
Les exportations des services ont elles aussi diminué de 10,7% au deuxième trimestre 2025, alors qu’elles avaient enregistré une hausse de 10,2% à la même période de 2024.
Globalement, les exportations de biens et services ont enregistré une légère progression de 0,5% au deuxième trimestre 2025, contre une hausse de 1,4% observée à la même période un an plus tôt.
Parallèlement, les importations ont enregistré une forte progression en volume de 30,6%, contre 13,4% à la même période en 2024. L’ONS explique cette hausse principalement par la dynamique des importations de biens, qui ont augmenté de 34,1%, comparativement à 14,8% un an auparavant.
Les importations de services ont également affiché une progression, atteignant 6,0% au deuxième trimestre 2025, contre 4,1% durant la même période en 2024.
Augmentation de la consommation des ménages et administrations
La dépense de consommation finale totale a progressé de 3,7% par rapport au deuxième trimestre 2024, où elle avait enregistré une croissance de 3,5%.
Cette augmentation se décompose comme suit, explique la note de l’ONS : la dépense de consommation finale des ménages a augmenté de 3,9%, légèrement en retrait par rapport à la hausse de 4,1% observée un an auparavant.
La consommation finale des administrations publiques a progressé de 3,1%, après une hausse de 2,3% au deuxième trimestre 2024.





