La Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) estime que le Projet de loi de finances 2026 maintient une trajectoire budgétaire stable et cohérente, tout en soulignant la nécessité d’accélérer les réformes structurelles pour consolider la croissance.
Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2026, confirme la volonté des pouvoirs publics de maintenir une trajectoire budgétaire stable tout en soutenant les priorités économiques et sociales du pays. Ce projet se distingue par une continuité budgétaire maîtrisée, marquée par la stabilité du cadre fiscal et l’absence de nouvelles taxes pesant sur les entreprises. Cette orientation est saluée par la CAPC, car elle contribue à préserver la confiance du secteur productif et à renforcer la visibilité des opérateurs économiques.
Des leviers pour consolider la relance économique
La Confédération relève également le caractère social de ce budget, qui traduit une attention constante à la préservation du pouvoir d’achat et à la stabilité des marchés de consommation. La reconduction de mesures ciblées sur les produits alimentaires de base et le soutien aux filières agricoles et halieutiques témoignent d’un souci d’équilibre entre rigueur financière et cohésion sociale.
Toutefois, la CAPC estime que la stabilité budgétaire, si elle constitue un socle nécessaire, ne saurait se substituer à une dynamique de réformes structurelles plus profonde. Les défis liés à la soutenabilité du financement public, à la faiblesse de la productivité et à la dépendance persistante aux recettes d’hydrocarbures exigent une accélération des réformes administratives et financières.
La Confédération insiste notamment sur l’importance de poursuivre la modernisation de l’administration économique et fiscale afin de fluidifier la relation entre l’État et l’entreprise, de réduire la bureaucratie et de renforcer la transparence. Elle appelle également à diversifier les sources de financement par le développement du marché des capitaux, des fonds d’investissement et de la finance islamique, pour mieux orienter l’épargne nationale vers la production.
Enfin, la CAPC souligne la nécessité d’accélérer la diversification de l’économie nationale, en soutenant l’industrialisation, la transformation locale, la transition énergétique et la montée en gamme des PME algériennes.
La CAPC salue à ce titre les dispositions incitatives prévues dans le PLF 2026 en faveur de l’énergie solaire, de l’aquaculture et de la finance islamique, qui traduisent une orientation vers des filières porteuses et à forte valeur ajoutée. Mais elle rappelle que ces mesures gagneront à s’inscrire dans une stratégie économique globale, dotée de leviers institutionnels et financiers cohérents.