La Commission des Finances et du Budget de l’Assemblée Populaire Nationale (APN) a introduit une modification cruciale à l’article 117 du Projet de Loi de Finances (PLF 2026), visant à frapper fort contre la flambée des prix de la viande rouge, qui dépasse actuellement les 2000 DA le kilogramme. Ce projet d’amendement introduit dans le rapport préliminaire de la commission étend les exonérations fiscales, initialement prévues pour les moutons, à l’importation de bovins vivants destinés à l’abattage.
Un coup de fouet fiscal contre la cherté
L’objectif de cette modification est clair : soutenir la stabilité des prix et protéger le pouvoir d’achat des citoyens algériens, qui subissent de plein fouet l’augmentation du coût de la viande.
Concrètement, l’article 117 modifié annule plusieurs taxes et redevances pour les importateurs de bovins : les Droits de Douane, la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) les frais de Domiciliation Bancaire et la Contribution de Solidarité.
Cette levée des charges fiscales et douanières, appliquée pour la période du 15 avril 2025 au 30 juin 2026, vise à réduire immédiatement les coûts d’importation. La mesure est une réponse directe à la raréfaction du cheptel local et à la cherté des vaches sur les marchés, qui confirment un besoin pressant d’approvisionnement extérieur.
L’éleveur au centre de l’importation réglementée
Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural a déjà mis en place un cadre réglementaire strict pour encadrer cette importation. Seuls les éleveurs détenteurs d’une carte agricole sont autorisés à importer des bovins, sous des conditions très précises.
Les animaux doivent, par exemple, être âgés de 18 à 42 mois et peser au minimum 480 kg. Pour les vaches laitières, une condition de gestation (entre 4 et 7 mois) est requise. Les éleveurs doivent soumettre un dossier complet via une plateforme numérique dédiée et obtenir une licence sanitaire avant toute importation.
Cette politique s’accompagne d’un suivi sanitaire rigoureux, incluant la vaccination obligatoire dès la mise en quarantaine (notamment contre la fièvre aphteuse), assurant ainsi la protection du cheptel importé contre les maladies et garantissant la qualité de la viande pour les consommateurs algériens.





