Consciente des enjeux environnementaux et économiques, Sonatrach travaille à intégrer les énergies renouvelables dans la gestion de ces usines. Des fermes solaires sont en cours de développement pour couvrir 30 à 40% des besoins énergétiques des installations. C’est ce qu’a révélé Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, lors de l’inauguration de l’usine de dessalement de Cap Blanc à Oran, en présence du président Abdelmadjid Tebboune.
Cette initiative permettra non seulement de réduire les coûts de production, mais aussi de diminuer l’empreinte carbone du processus de dessalement. En parallèle, des discussions sont en cours avec des fabricants étrangers spécialisés dans la production d’équipements de dessalement, en vue de localiser leur fabrication en Algérie.
Une démarche qui s’inscrit dans une stratégie plus large de développement industriel et de réduction de la dépendance aux importations.
Plus de 2 milliards de dollars investis dans les cinq usines de dessalement
Dans un contexte marqué par une demande croissante en eau potable, l’Algérie a réalisé cinq usines de dessalement d’eau de mer. Un projet d’envergure qui a mobilisé un budget de 2,5 milliards de dollars.
Ce projet, réalisé dans le cadre du plan d’urgence, témoigne d’une mobilisation sans précédent des ressources humaines et matérielles, ainsi que d’une intégration croissante des produits nationaux, selon le PDG de Sonatrach.
Un chantier colossal mené à un rythme soutenu
La construction des cinq usines de dessalement a été achevée « en un temps record de 25 mois, grâce à un travail continu, 24 heures sur 24, mobilisant pas moins de 10 000 travailleurs », a précisé Hachichi, soulignant que cette prouesse technique et logistique a permis de répondre rapidement aux besoins urgents en eau potable de plusieurs régions du pays.
Le PDG de Sonatrach a souligné que ces infrastructures ont été entièrement réalisées par des compétences algériennes, avec un taux d’intégration des produits nationaux atteignant 30%. Une performance qui reflète la montée en puissance des capacités industrielles locales dans un secteur stratégique.
Un pont aérien exceptionnel pour importer les équipements
La réalisation de ces usines a nécessité l’importation d’équipements de pointe, notamment des membranes d’osmose inverse, indispensables au processus de dessalement.
Pour ce faire, un pont aérien exceptionnel de 288 vols a été mis en place afin de transporter ces équipements depuis les pays fabricants vers l’Algérie. Une opération logistique d’une ampleur rare, qui a permis de respecter les délais impartis.
Par ailleurs, près de 300 étudiants ont été formés dans le domaine du dessalement d’eau de mer, renforçant ainsi le capital humain du pays et préparant l’avenir de cette filière prometteuse.