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Plus de 3500 milliards de dinars imprimés par la Banque d’Algérie

Par Maghreb Émergent
25 juin 2018
Plus de 3500 milliards de dinars imprimés par la Banque d’Algérie
Cet argent sert, selon le Premier ministre Ahmed Ouyahia, à financer la dette publique, d’éviter une cessation du versement des salaires et pensions aux fonctionnaires et retraités et de relancer les projets à court de financement.

La Banque d’Algérie a rendu publique une information dans son rapport mensuel, selon laquelle elle a procédé à la création de 3.585 milliards de dinars de monnaie, soit environ 26 milliards d’euros (30, 4 de dollars) dans le cadre du financement non conventionnel jusqu’au 31 mars derniers. Ce nouveau recours  à « la planche à billets » s’inscrit dans le cadre d’un plan quinquennal de recours à la création monétaire qui a été approuvé par le Parlement en septembre dernier afin de financer, comme cela a été expliqué par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, la dette publique, d’éviter une cessation du versement des salaires et pensions aux fonctionnaires et retraités et de relancer les projets à court de financement.

Toutefois, il est à signaler que les besoins pour financer le déficit budgétaire enregistré sont allés crescendo depuis l’annonce par l’Exécutif d’un recours au financement non conventionnel. En effet, lors de l’élaboration de la loi de finances 2018, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait indiqué que le montant à imprimer est fixé à 1812 milliards de dinars. Ensuite, à l’occasion de la conception de la LFC 2018, il a été déclaré que le gouvernement a besoin de mettre plus de liquidités sur le marché, soit un complément de 547 milliards de dinars, ce qui augmenterait le montant à 2359 milliards de dinars, montant qui s’ajoute au montant de crédit obligataire pour la croissance économique qui est de 570 milliards de dinars.

Il faut rappeler que ce choix a été désapprouvé par le FMI qui estime que «les nouvelles mesures risquent d’aggraver les déséquilibres, accentuer les tensions inflationnistes et accélérer la perte de réserves de changes », ce qui peut aggraver la situation faisant en sorte  que «l’environnement économique ne devienne propice ni aux réformes, ni au développement du secteur privé ».

Amar Inagrchen

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