Ce mercredi 28 mai, le prix du poulet vivant a enregistré une baisse spectaculaire sur les marchés de gros en Algérie. Les tarifs oscillent entre 200 et 230 dinars algériens (DA) le kilogramme. Une chute d’environ 100 DA par rapport aux prix pratiqués avant le mois de Ramadan.
Chez les détaillants, les consommateurs peuvent désormais acheter du poulet vivant entre 250 et 280 DA le kilo. Le poulet déplumé suit la même tendance. Son prix débute à partir de 340 DA le kilogramme, une valeur bien inférieure à celle enregistrée il y a quelques jours.
Une offre surabondante et une demande en baisse
Cette baisse des prix du poulet s’explique principalement par deux facteurs clés. D’abord, une offre excédentaire. Les producteurs ont augmenté leur production afin de répondre à la demande du marché. Mais depuis, la demande a chuté, provoquant un surplus.
Ensuite, l’approche de la fête de l’Aid El Adha joue un rôle majeur. Cette période est traditionnellement marquée par une préférence pour la viande rouge. En conséquence, la consommation de viande blanche diminue fortement, ce qui tire les prix du poulet vers le bas.
La fermeture anticipée des cantines scolaires accentue la tendance
Autre facteur aggravant : la fermeture précipitée des cantines scolaires. L’avancement des examens de fin d’année a entraîné l’arrêt anticipé du service de restauration dans les établissements scolaires. Résultat : une baisse significative de la demande de poulet sur le marché de gros.
Les éleveurs en grande difficulté après la baisse des prix du poulet
Un aviculteur, préférant garder l’anonymat, affirme que la situation risque de se dégrader encore dans les jours à venir. Il précise que beaucoup d’aviculteurs travaillent à perte depuis l’été dernier, incapables de couvrir leurs coûts de production. Cette baisse prolongée menace la viabilité même de la filière avicole nationale.
Quel avenir pour la filière avicole ?
Cette crise pose plusieurs questions. Comment maintenir une production nationale rentable ? Quelles solutions envisager pour soutenir les éleveurs tout en garantissant un prix du poulet raisonnable pour les consommateurs ?
Les acteurs du secteur doivent réagir rapidement pour éviter une crise plus profonde. La régulation de la production, la planification des besoins et le soutien à travers des mesures gouvernementales pourraient être des pistes à explorer.
En attendant, les consommateurs profitent de cette baisse historique, tandis que les éleveurs croisent les doigts pour une accalmie.