Dans une interview accordée à Maghreb Emergent, l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elizabeth Moore Aubin, a révélé que 70% de la volaille produite localement intègre désormais de la génétique avicole américaine.
Les données de l’Observatory of Economic Complexity (observatoire créé par des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology) montrent que les importations algériennes de volaille congelée restent modestes : 1,46 million USD des États-Unis en 2023 (4e rang), derrière la Hongrie (17,7 M USD), la France (6,56 M USD) et l’Allemagne (3,39 M USD).
Explosion des flux génétiques
Cependant, les flux de matériel génétique explosent. Des accords bilatéraux USDA-Algérie, scellés depuis 2020, autorisent l’importation de poussins d’un jour et d’œufs incubables pour booster la productivité locale : croissance accélérée, meilleur rendement en viande et œufs, résistance accrue, les races américaines s’invitent dans l’assiette des Algériens.
Les exportations agricoles US vers l’Algérie atteignent 306 M USD en 2024, dominées par le blé (138 M USD en 2023) et les fèves de soja (129 M USD), sur un commerce total de 1,18 milliard USD. La volaille génétique s’inscrit dans une stratégie plus large : embryons bovins, vaches laitières et transferts technologiques.
Le premier veau issu de la génétique américaine a été signalé en mars 2025 à la ferme Boussouf (wilaya de Mila). Toujours en mars 2025, un contrat de 150 millions USD a été signé entre le ministère algérien de l’Agriculture et l’USDA pour importer des vaches laitières hautement productives. Ce partenariat illustre la volonté d’Alger de diversifier ses sources agricoles au-delà de l’Europe.





