Dans un contexte où l’Algérie se prépare à célébrer l’Aïd al-Adha, le président de la République a annoncé, lors d’une réunion du conseil des ministres tenue dimanche, la possibilité d’importer un million de têtes de bétail. Cette décision s’inscrit dans une démarche visant à équilibrer le marché local et à éviter les flambées vertigineuses des prix observées l’année dernière.
L’importation de moutons a été motivée par la nécessité de garantir un approvisionnement adéquat pour les ménages algériens. En effet, la production nationale d’ovins ne répond plus aux besoins croissants du marché. La sécheresse persistante, couplée à un manque d’organisation au sein de cette filière, a considérablement réduit le nombre de tête d’ovins disponibles dans le pays. Cette situation préoccupante a été soulignée à plusieurs reprises par le président de la République, qui a exprimé sa volonté de remédier à cette crise.
Le communiqué du conseil des ministres précise que l’Algérie lancera une consultation internationale pour sélectionner la meilleure offre sur le marché mondial. Les opérations d’importation seront réalisées par des organismes publics, excluant ainsi le secteur privé de ce programme. Cela souligne la volonté des autorités de maîtriser le processus d’importation afin d’éviter toute spéculation qui pourrait en résulter. La distribution du bétail importé sera également confiée à des organismes publics, garantissant que ces animaux soient accessibles aux ménages et non réservés aux spéculateurs.
Une première depuis 1990
Il est important de noter que c’est la première fois depuis 1990 que les Algériens sacrifieront des moutons importés à l’occasion de l’Aid El Kebir. À l’époque, l’État avait dû importer d’importantes quantités de moutons en provenance d’Australie pour faire face à une crise similaire. Cette mesure actuelle semble donc s’inspirer de cette expérience antérieure, avec l’objectif d’assurer un approvisionnement stable et abordable pour la population.
Auparavant, eEn 2024, l’Algérie avait également importé des moutons vivants de Roumanie à l’occasion du mois de Ramadhan, en les orientant directement vers l’abattage pour répondre à la demande du marché. Cette pratique pourrait être répétée cette année, en raison de la situation persistante du marché local.
Cette initiative d’importation d’un million de têtes de moutons témoigne de la volonté du gouvernement algérien de garantir un approvisionnement suffisant pour l’Aïd al-Adha et de stabiliser les prix sur le marché local. Alors que la fête approche, les ménages peuvent espérer une célébration sereine, loin des tensions économiques qui ont marqué les années précédentes.