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Pour les régulateurs européens, l’UE mieux placée pour agir en Italie après le sauvetage de Popular-sce

Par Yacine Temlali
8 juin 2017

L’Italie a le plus grand mal à résoudre la crise dans laquelle sont plongées Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, deux établissements de taille moyenne qui sont dans une situation encore plus périlleuse que ne l’était Banco Popular, a estimé un responsable européen. En effet, les deux banques vénètes ne parviennent pas à trouver un repreneur.

 

 

Les régulateurs européens pensent que le sauvetage de la banque espagnole Banco Popular , dont ils ont pris l’initiative, représente un argument de poids pour agir en Italie même s’ils savent que leur intervention sera peut-être moins bien appréciée, a dit mercredi un responsable européen.

Banco Santander , la première banque espagnole, a annoncé qu’elle allait racheter pour un euro symbolique Banco Popular, après que les autorités européennes ont jugé l’établissement au bord de la faillite.

Cette initiative prise en toute hâte, qui fait suite à une déclaration de la Banque centrale européenne selon laquelle Popular risquait la liquidation, est la première mise en pratique d’une nouvelle méthode de traitement des banques en grande difficulté adoptée à la suite de la crise financière.

Les investisseurs ont accueilli avec soulagement ce sauvetage de la sixième banque espagnole, estimant que la procédure utilisée pouvait être appliquée à d’autres établissements en difficulté.

L’Italie a le plus grand mal à résoudre la crise dans laquelle sont plongées Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, deux établissements de taille moyenne qui sont dans une situation encore plus périlleuse que ne l’était Banco Popular, a dit le responsable européen.

Et, contrairement à ce qui s’est passé en Espagne, les deux banques vénètes ne parviennent pas à trouver un repreneur.

 

La leçon espagnole

 

Si personne ne les rachète, Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, qui ont sollicité une aide publique à hauteur de 6,4 milliards d’euros pour combler une déficit des fonds propres, courent le risque d’être démantelées par les régulateurs, avec à la clef de grosses pertes pour les créanciers de premier plan et les gros déposants, une extrémité à laquelle Popular a échappé.

Le gouvernement italien est opposé à une telle solution et étudiera toutes les autres options, a dit ce responsable. Les acteurs des marchés financiers pourraient mal réagir si les créanciers devaient mettre la main au portefeuille en Italie.

L’Italie est le quatrième marché bancaire de la Zone euro mais détient à elle seule un tiers des mauvaises créances du bloc.

La semaine dernière, la Commission européennes et l’Italie sont parvenues à un accord de principe sur une recapitalisation par des fonds publics de Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS) dans le cadre d’un plan de restructuration impliquant entre autres des milliers de suppressions de postes et des réductions de coûts drastiques.

Mais les négociations entre Rome et Bruxelles au sujet de Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, dont les difficultés remontent à plus de deux ans et demi, sont plus compliquées car la Commission européenne exige une injection de 1,2 milliard d’euros de capitaux privés avant tout recours à de l’argent public.

« En Italie, il est difficile de trouver des acheteurs et les deux banques vénètes sont dans des conditions de solvabilité bien plus détériorées. Popular a fait faillite pour des problèmes de liquidité, pas de solvabilité », a dit le responsable européen.

Une autre source a dit que l’Italie ne devait plus trop tarder pour résoudre le problème, estimant que les « chances de succès » allaient en s’amenuisant avec le temps qui passe.

« L’Espagne a livré une magnifique leçon : une solution en quelques jours, dans le cadre des règles de la BCE et une intervention d’un secteur bancaire uni », a-t-elle ajouté

 

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