Les cours du brut ont enregistré mercredi 1er octobre 2025 une hausse timide, tentant de combler une partie des pertes accumulées en début de semaine. Les investisseurs arbitrent entre les signaux contradictoires d’un marché inquiet : possible hausse de la production de l’OPEP+ et menaces sur la demande liées au blocage budgétaire aux États-Unis.
Après avoir perdu plus de 1,5 % en deux séances consécutives, le Brent et le WTI ont rebondi dans les premiers échanges. À 06h33 (GMT), le contrat de décembre sur le Brent gagnait 0,18 % à 66,15 dollars le baril, tandis que le WTI pour novembre progressait de 0,16 % à 62,47 dollars.
Ces variations traduisent un marché nerveux. L’OPEP a dû démentir des informations de presse affirmant que huit de ses membres s’apprêtaient à relever leur offre de 500 000 barils/jour dès novembre. L’organisation a qualifié ces rumeurs de « trompeuses et inexactes ».
La tendance reste fragile. En septembre, le Brent a cédé 0,7 % et le WTI 1,7 %, plombés par deux facteurs : la reprise des exportations de pétrole kurde via la Turquie après une suspension de plus de deux ans, et les anticipations d’une nouvelle augmentation de la production du groupe OPEP+ à partir de novembre.
Au-delà des ajustements techniques, les traders surveillent l’éventuel shutdown du gouvernement américain, qui pourrait ralentir l’activité économique et, par ricochet, peser sur la consommation de carburants. Dans ce climat, le rebond du jour reste mesuré, loin d’effacer les inquiétudes structurelles d’un marché où l’offre continue de dominer la demande.