Les prix des œufs continuent de grimper en Algérie. Depuis trois semaines, la tendance haussière se confirme. Sur le marché de gros, la plaque de 30 unités se vend actuellement entre 520 et 540 dinars algériens (DA).
Dans les magasins et les grandes surfaces, la même plaque s’affiche entre 570 et 600 DA. Il s’agit du niveau le plus élevé de l’année. En deux mois seulement, le prix du plateau a augmenté de plus de 150 dinars, une hausse significative qui pèse sur le panier du consommateur.
Une demande en forte progression
Selon les commerçants, cette flambée du prix des œufs s’explique avant tout par une hausse soudaine de la demande. Depuis la réouverture des restaurants universitaires et scolaires à la fin du mois dernier, la consommation a fortement augmenté.
Cette semaine, les restaurants des centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) ont également rouvert leurs portes. Ces établissements figurent parmi les plus gros acheteurs d’œufs du pays. Ils utilisent ce produit de base pour la préparation de millions de repas par jour.
Une pression sur la production
Face à cette demande croissante, la production nationale peine à suivre le rythme. Les producteurs font face à plusieurs défis : hausse des coûts de l’alimentation animale, chaleurs estivales ayant perturbé la ponte, et retards dans la logistique.
« Si la production ne rattrape pas la demande, les prix des œufs continueront de monter », avertit un commerçant de gros. Pour lui, cette tension devrait se maintenir tant que les volumes livrés par les fermes ne reviennent pas à la normale.
Des consommateurs inquiets
Cette nouvelle hausse inquiète les ménages. L’œuf, considéré comme un aliment de base et une source de protéines abordable, devient de plus en plus cher. Beaucoup redoutent que cette hausse se répercute sur les produits dérivés comme les pâtisseries ou les plats préparés.
En attendant un retour à l’équilibre entre l’offre et la demande, les prix des œufs devraient rester élevés dans les semaines à venir. Les consommateurs espèrent toutefois une stabilisation rapide, à mesure que la production s’ajuste aux besoins du marché.