Les prix du pétrole ont reculé en août, selon le dernier rapport de l’OPEP, confirmant une tendance baissière depuis le début de l’année. Le panier de l’organisation s’est établi à 69,73 dollars le baril, contre 70,97 dollars en juillet. Sur les huit premiers mois de 2025, la moyenne s’élève à 71,61 dollars, en nette baisse par rapport aux 83,04 dollars enregistrés sur la même période en 2024.
Les références internationales n’ont pas échappé à ce mouvement : le Brent de la mer du Nord a perdu 2,29 dollars pour tomber à 67,26 dollars, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) a reculé de 3,22 dollars à 64,02 dollars.
Parmi les producteurs arabes, l’Algérie subit la correction la plus marquée. Le Sahara Blend a cédé 3,21 dollars en un mois, s’établissant à 69,24 dollars le baril. La Libye suit avec une baisse de 3,01 dollars pour son brut Es Sider, désormais coté à 68,04 dollars. À l’inverse, les reculs sont plus modérés pour l’Arab Light saoudien (−0,77 dollar, à 71,40) et pour le brut koweïtien (−0,73 dollar, à 70,68).
Cette évolution a modifié la hiérarchie des bruts arabes : longtemps dans le haut du classement, l’Algérie glisse désormais à la cinquième place, derrière l’Arabie saoudite et le Koweït, dont les barils demeurent les plus chers de la région.
Hors OPEP, les bruts du Golfe enregistrent également un repli. Le baril d’Oman a reculé de plus de deux dollars à 69,23, et celui de Dubaï a perdu 1,40 dollar, s’établissant à 69,43.
Ce recul généralisé traduit un marché mondial incertain, partagé entre la crainte d’un ralentissement de la demande et l’abondance de l’offre. Pour l’Algérie, qui reste largement dépendante de ses recettes pétrolières, cette tendance pourrait peser sur l’équilibre budgétaire de la fin d’année.