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Projet Desertec : le P-DG du consortium Dii veut maintenir le dialogue avec l’Algérie

Par Nabil Mansouri
20 octobre 2020

Après les dernières déclarations du ministre de l’Energie, Abdelmadjd Attar, concernant l’abondant du projet Desertec, le P-DG du consortium Dii Desert Energy, Paul Van Son, a déclaré dans un entretien, vouloir « maintenir un dialogue ouvert avec l’Algérie ».

« Je reste convaincu que ça serait profitable pour tout le monde, si nous pouvons maintenir un dialogue ouvert. Nous nous sentons bénis de pouvoir profiter de ce dialogue dans d’autres pays de la région MENA (…). Pourquoi cela ne serait-il pas possible en Algérie ? », a indiqué Paul Van Son, dans une interview publiée par le Centre Algérien de Diplomatie Économique (CADE).

« Je suis d’accord avec le ministre pour dire qu’il faut oublier le début précoce de Desertec, en 2009, car il s’agissait d’une exportation trop étroite de l’énergie verte vers l’Europe », a fait savoir le P-DG du consortium, en réaction aux déclarations de Attar.

« Je suppose que Monsieur le ministre aurait beaucoup de sympathie pour notre approche Desertec 3.0, étant donné qu’elle implique pleinement les gouvernements locaux et les parties prenantes dans les objectifs, les ambitions, les feuilles de route, la vélocité et la mise en œuvre du projet de transition énergétique », a-t-il ajouté.

Le même responsable estime qu’ « il n’y a guère de pays, en Afrique, qui ait des conditions aussi favorables que l’Algérie du point de vue de ses extraordinaires sources d’énergie, de son potentiel financier, de ses professionnels hautement qualifiés, d’une longue et solide tradition en matière d’infrastructures énergétiques et de sa position pivot dans la Méditerranée ».

Selon lui, Dii Desert Energy pourrait être le « partenaire impartial pour les projets à zéro émission et la prospérité durable » au niveau de l’industrie.

Concernant les propos du ministre de l’Energie, par rapport à l’idée que le projet Desertec constituerait un investissement colossal pour le pays, Paul Van Son dit comprendre et respecter « les dilemmes inévitables des pays encore fortement dépendants des énergies fossiles ».

Il explique que le rôle de son institution « n’est pas de lutter contre les fossiles mais d’ouvrir la voie à une transition énergétique fondée sur des énergies renouvelables abondantes et très bon marché, (…) profitables pour un pays comme l’Algérie ».

Pour le P-DG du consortium, Dii Desert Energy n’est pas un organe politique mais un simple mouvement industriel pour l’accélération de la transition énergétique dans la région MENA. « Nous sommes bien conscients que, pour une raison ou une autre, certains pays adoptent notre mouvement et nos efforts plus que d’autres. Nous devons accepter cela », a-t-il conclu

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