Le partenariat entre Sonatrach et la société indienne Larsen & Toubro (L&T) a été confirmé mardi, lors d’une rencontre à Alger entre Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, et Subramanian Sarma, Directeur général adjoint de L&T. Cette collaboration, initiée en 2019, se concrétise aujourd’hui par la mise en service de plusieurs unités de traitement de gaz dans le sud-ouest algérien.
Les unités de traitement de gaz de Tinerkouk, Hassi Tidjerane et Hassi Bahamou ont été réalisées dans le cadre d’un contrat EPC de 122 milliards de dinars (environ 900 millions d’euros). Entrées en production effective en 2024, ces installations sont actuellement en phase de réception finale. Elles augmentent la capacité de traitement de gaz naturel d’environ 11 à 12 millions de mètres cubes par jour, selon les communiqués du groupe Sonatrach.
Cette augmentation représente un apport à la production nationale de gaz qui dépassait 100 milliards de mètres cubes en 2022, dont une part importante destinée à l’exportation. Les nouveaux volumes sont injectés dans les infrastructures nationales, notamment le pipeline GR7 TRC, renforçant la sécurité énergétique du pays et sa capacité à respecter ses engagements internationaux.
Il va sans dire quel’accroissement des capacités de production influence directement les exportations d’hydrocarbures, qui représentent près de 94% des exportations totales de l’Algérie. En 2023, ces exportations ont généré 50 milliards de dollars de recettes, avec une hausse du volume exporté de 4% malgré la baisse des prix internationaux.
L’augmentation des volumes disponibles grâce aux nouvelles installations contribue aux recettes en devises et aux réserves de change, qui ont progressé de 13% en 2023 pour atteindre 69 milliards de dollars. Cette production additionnelle arrive à un moment où la demande européenne en gaz algérien reste forte, plusieurs pays européens cherchant à diversifier leurs approvisionnements énergétiques.
Contenu local et développement des compétences nationales
Le partenariat Sonatrach-L&T dépasse le cadre productif. Il incorpore un volet de transfert de compétences et de contenu local, avec l’implication d’entreprises algériennes dans la réalisation des projets. Le taux d’intégration nationale atteint près de 50% pour certains chantiers.
La participation de L&T aux futurs appels d’offres, confirmée lors de la rencontre d’hier, ouvre la voie à de nouveaux investissements et au développement technologique du secteur énergétique algérien. Les infrastructures mises en service sont conçues pour fonctionner plusieurs décennies, assurant des retombées économiques à long terme, tant en production qu’en création d’emplois.
L’évaluation du partenariat repose sur plusieurs indicateurs économiques: le volume de production additionnelle (11-12 millions m³/jour), le montant des investissements (122 milliards de dinars), la création d’emplois et l’implication d’entreprises locales, l’impact sur la balance commerciale et les réserves de change, ainsi que la diversification des marchés et le renforcement de la position algérienne sur le marché international du gaz.