La rentrée de la formation professionnelle algérienne pour octobre 2025, lancée ce dimanche 6 octobre, marque une étape significative avec l’accueil de 672 000 stagiaires, répartis entre 385 000 nouveaux inscrits et 287 000 poursuivant leur parcours.
L’édition 2025 se distingue par plusieurs innovations notables : l’introduction de 40 nouvelles spécialisations en technologies de l’information (IA, cybersécurité, big data) et l’ajout de métiers émergents (analyste de données, designer graphique 3D, e-commerce, marketing digital) témoignent d’une adaptation aux besoins économiques modernes.
La répartition géographique des spécialisations révèle une stratégie d’adaptation de la formation professionnelle aux spécificités économiques locales : Constantine pour la pharmacie, Alger pour les technologies, Oran pour l’industrie mécanique.
Une position favorable au Maghreb
L’Algérie consolide sa position dominante au Maghreb en termes de diversité d’offres avec 495 spécialisations contre environ 300 en Tunisie et 250 au Maroc. Cependant, les défis d’insertion demeurent significatifs comparés aux performances tunisiennes et marocaines.
Le système tunisien, bien que moins diversifié, affiche une meilleure adéquation avec les besoins sectoriels grâce à ses 136 établissements spécialisés et son accent mis sur les formations BTS particulièrement demandées dans le privé.
De son côté, l’OFPPT marocain développe activement son réseau d’alternance avec 57 centres spécialisés visant 100 000 bénéficiaires annuels, privilégiant l’insertion directe en entreprise.
Si l’offre algérienne est quantitativement compétitive face à l’Europe (495 spécialisations algériennes vs 500 en France, 150 en Espagne, 120 en Italie), elle accuse néanmoins un retard qualitatif majeur en termes d’insertion professionnelle.
Les études académiques identifient plusieurs obstacles à l’insertion : l’inadéquation formation-marché, avec des surplus dans certaines spécialités et des pénuries dans d’autres, ainsi que la préférence des employeurs pour les universitaires. La difficulté à trouver des emplois formels durables renvoie souvent les stagiaires vers le secteur informel.